Ex æquo
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Ex æquo

Album de Marie Flore (2025)

L’inconstance des sentiments

Il y a trois ans, Marie-Flore a été une superbe découverte et, artistiquement, je suis instantanément tombé sous le charme de l’autrice-compositrice-interprète francilienne, et notamment de Mal barré, un morceau qui est venu grossir les rangs de ma liste des « chansons salvatrices qui ont des paroles qui parlent de ce que je vis au moment où je les écoute et que, par conséquent, j’écoute en boucle car leur proximité avec ma vie me fait du bien et me remonte le moral », et que j’ai donc écouté en boucle à la suite d’une douloureuse déception sentimentale – et Marie-Flore avait raison : l’amour est revenu (même si depuis et encore une fois, il est reparti – mais cela est une autre histoire). C’est donc fébrile que j’ai déposé son nouvel album sur ma platine, impatient que j’étais de savoir si mon coup de cœur de 2022 allait se confirmer.

Et bien sachez que c’est le cas, étant donné que Ex æquo me fait encore plus d’effet que son prédécesseur et me transporte encore plus loin ! Marie-Flore y chante la rupture et le désenchantement amoureux comme personne, et j’adore. Ses textes sont tout à la fois mélancoliques et ancrés dans la – triste – réalité de l’inconstance des sentiments, la chanteuse semblant être parfaitement consciente que l’amour éternel n’est qu’un fantasme, voire une chimère.

Et si ces onze nouveaux titres me plaisent autant, je pourrais vous dire que c’est grâce à leurs mélodies implacables, aux nombreuses envolées de cordes poignantes, aux lignes de basses hypnotiques, ou bien encore au solo de guitare lacrymal qui conclut Que veux-tu, le meilleur morceau de l’album. Tout cela est vrai, mais si les mélopées de Marie-Flore me font tant vibrer, c’est aussi et surtout parce que je me reconnais dans les textes qui subliment l’admirable travail de composition et d’arrangement ; il me semble que je suis le pendant masculin du personnage des chansons qui composent cet album, et j’ai l’impression de vivre dans ces dernières depuis toujours, pauvre hère amoureux de l’amour mais tristement désenchanté que je suis…

Et si jusqu’à présent j’avais simplement le béguin pour Marie-Flore, je peux aujourd’hui dire que je suis éperdument amoureux d’elle.

Cortex69
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le 29 avr. 2025

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Cédric Moreau

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