Ça ne date pas d'aujourd'hui, j'ai toujours été sensible à la voix et aux rimes de Grand Corps Malade et ce nouvel album ne fait que confirmer mon attirance.
Une chose est sûre, ce n'est pas avec une écoute rapide ou en diagonal que l'on peut apprécier la magie des mots contenus dans les textes de Grand Corps Malade, sa musique s'écoute vraiment, se ressent, se savoure.
C'est à la 3ème écoute que mes coups de cœurs ont commencé à se dessiner.
J'ai littéralement fondu avec " te manquer ", un texte sur la rupture, sur le manque de l'autre exprimé avec les rimes du slameur avec sa pudeur.
Il manipule les mots pour leur donner un sens et prendre votre cœur en otage jusqu'à le faire chavirer.
La voix de Sandra Nkake que je découvre sur ce duo y est pour beaucoup et apporte une note de douceur irrésistible.
http://www.youtube.com/watch?v=Rz3nts6ZcIk
Second coup de cœur " les lignes de la main ", on est scotché par le talent de ce magicien des mots et des accords.
Il joue avec la langue de Molière, il s'amuse et c'est communicatif, il enchaine les expressions et les mots qui sortent de sa bouche coulent de source.
Grand corps malade comme je l'aime, du coup je ne résiste pas à l'envie de joindre un extrait que j'affectionne particulièrement
http://m.youtube.com/watch?v=lb1pSnrKF-Y&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3Dlb1pSnrKF-Y
Si je n'ai pas accroché sur le duo avec Richard Bohringer celui avec Cabrel est plutôt réussi.
" les 5 sens " et " le bout du tunnel " m'ont également touché et " tant que les gens font l'amour " est un regard affuté sur les relations "amoureuses" du 21ème siècle à coup de SMS, d'attirance virtuelle sur Facebook et autre site de rencontre.
Si je n'aime pas tout sur cet album j'ai tout de même retrouvé avec plaisir cet amoureux du vocabulaire, ce slameur qui donne du sens aux mots et dont les textes sont très loin de boiter.
Si vous le pouvez prenez le temps d'écouter ce funambule qui se ballade au fil des mots.