Se qualifiant de "Heavy pop", les anglais de Wu Lyf (pour World Unite Lucifer Younth Foundation, tout un programme !) sont une des nombreuses nouvelles sensations du rock indé. De celles dont votre serviteur se méfie comme d'une pizza quatre saisons dans une pizzeria de bord d'autoroute. Et pourtant. Wu Lyf présente un concept alléchant, des goûts éclectiques plutôt proches des miens, un certain penchant pour le mystère et l'impertinence, et s'évertue à marier douceur et brutalité, avec en plus des grosses tranches d'orgue dedans. Une originalité qui me séduit sur le papier. Mais malgré tout, l'écoute de ce premier long des mancuniens fait plus que de me laisser sur ma faim ; elle m'emmerde profondément. J'ai l'impression d'entendre le croisement bâtard de The Drums et les Murder City Devils, le tout sous acide. Et c'est pas beau. Dix titres, et pas un ne me touche. Wu Lyf, c'est un peu la preuve que réaliser un plat avec plein d'ingrédients qu'on aime, ça peut quand même aboutir à un résultat dégueulasse.
MarcPoteaux
2
Écrit par

Créée

le 14 oct. 2012

Critique lue 156 fois

Marc Poteaux

Écrit par

Critique lue 156 fois

D'autres avis sur Go Tell Fire to the Mountain

Go Tell Fire to the Mountain
oyoyo
10

Le disque de 2011.

On peut disserter longtemps sur un album, pourquoi c'est bon, pourquoi ça ne l'est pas. Mais le vrai plaisir de la musique, c'est quand on débranche le cerveau et qu'on se laisse emporter. C'est bien...

le 20 déc. 2011

6 j'aime

5

Go Tell Fire to the Mountain
Hybu
2

La branlette ça rend sourd !

Tout ce que je déteste dans le rock indé Anglais. On sort des grandes phrases philosophiques, on s'adjoint les services d'un pubard, on repique des idées faisandées on les faisant nôtre (la croix, ça...

Par

le 20 déc. 2011

5 j'aime

2

Go Tell Fire to the Mountain
YasujiroRilke
7

Critique de Go Tell Fire to the Mountain par Yasujirô Rilke

Un des meilleurs LP de son année de sortie, le mystérieux destin de WU LYF (qui n'a, pour l'heure, jamais transformé l'essai) rend ce premier album d'autant plus fascinant. Ses orgues ouatés et ses...

le 7 sept. 2015

2 j'aime

Du même critique

Les Voyages de l’âme
MarcPoteaux
8

Critique de Les Voyages de l’âme par Marc Poteaux

Alcest, c'est Neige, un garçon pour qui le black metal a toujours été un matériau de base et non une fin en soi. Parti du black metal donc, Alcest a façonné un monde vaporeux et mélancolique nourri...

le 25 sept. 2012

15 j'aime

2

Drukqs
MarcPoteaux
9

Critique de Drukqs par Marc Poteaux

Un nouvel album de Richard D. James est déjà un séisme en soi, qu'en sera-t-il alors avec cette double galette ? Le voisin de label et de sampler d'Autechre, certes moins déjanté et plus musical...

le 5 oct. 2012

13 j'aime

Cheese
MarcPoteaux
7

Critique de Cheese par Marc Poteaux

Certaines bouses commerciales sont encensées partout, peu importe leur caractère creux et insipide. D'autres succès commerciaux sont suivis d'un oubli immédiat, la faute à un univers particulier et...

le 12 mars 2013

11 j'aime

3