Goats Head Soup est l'album sous-estimé des Stones. Faire suite à Exile On Main St. n'est pas évident, quoique l'aura du double-album reste un peu exagéré. Ainsi les critiques vont bon train notamment sur la ballade pop fm Angie. Les fans trouvent que le groupe s'est vendu et que c'est pas sur les plages jamaïcaine qu'ils vont en branler une ! Détrompez-vous, si tout ca est un peu vrai en surface, notamment sur un Mick Jagger qu'on a connu plus inspiré pour les paroles, la sauce prend !

Les Stones reprennent leurs bonnes vieilles conversations avec le diable dès le titre d'ouverture. La sympathie a fait place à un pas de danse. Annonciateur d'un style stonien à venir ! 100 years, la chanson qui te capte l'oreille dès les premières secondes, démarrant calmement, elle termine en pandémonium grandiose ! Un peu à l'instar de Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker), qui sortira en single. Chanson très efficace, mélangeant les genres, un soupçon d'Hendrix rythmée par l'orgue de Preston et les Doo doo doo doo doo de Richards dans les choeurs du refrain. Fantastique ! Si on peut regretter la un-peu-trop-dégoulinante Angie, ca reste un standard du groupe ! Leur Let It Be à eux. Et on se fout des légendes de branleurs qui l'entourent.

Winter est l'autre grosse affaire, il est à l'image de l'album. Titre sous-estimé. Étant non seulement la meilleure de l'album mais peut-être une des meilleure des Stones ! Merci Taylor ! Starfucker, rebaptisé Star Star à cause du puritanisme ricain (pourtant s'ils étaient pas des fuckers, ca se saurait !), composée sans doute après avoir balancé un LP de Chuck Berry à fond les watts dans le studio, conclut l'album de main de maître !

Le gros défaut de Goats Head Soup est en fait l'apparition de moyens, voire de pas très bons titres, dont les Stones nous avaient plus habitués depuis longtemps. Je pense à Silver Train, Coming Down Again ou Can You Hear The Music qui sont en plus les plus longues !

Je mets une meilleure note à Goats Head Soup qu'à Exile On Main St. et j'assume ! Moins arrogant, plus brut, vibrant et efficace... peut-être aussi mon petit côté rebelle qui va à contre-courant, j'en sais rien, mais Goats Head Soup ne mérite pas son mauvais procès et fait partie de la collection de l'âge d'or au même titre qu'un Let It Bleed ou d'un Beggars Banquet.

Maintenant, vous pouvez me jeter des pierres (qui roulent, ohoh !)...
FlyingMan
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le 11 janv. 2012

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