Épisode numéro 3 dans la série d’album solo ‘H.N.I.C.’ de Prodigy, et si je trouve souvent que quand un des 2 membres de Mobb Deep part en aventure solo il manque toujours cruellement la présence de l’autre compère, j’étais quand même curieux de voir à quoi allait ressembler le premier gros projet de P depuis sa sortie de prison il y a plus d’1 an. On n’est pas trop dépaysé en début d’album avec ces 2 premiers morceaux ‘Without Rhyme Or Reason’ et ‘Slept On’ produit par le fidèle Alchemist, 2 artistes qu’on retrouve encore une fois ensemble un peu plus loin dans la tracklist avec ce ‘Live’, des titres plaisants qui nous rappellent leur bon projet en commun ‘Return Of The Mac’ sortie en 2007.
Continuons dans les satisfactions de cet opus avec l’obligation de citer en premier l’excellent morceau ‘Who You Bullshittin’ produit par le duo de beatmakers Sid Roams sur lequel on retrouve Havoc en featuring, là aussi le résultat est sans surprise appréciable (à l’image de son LP ‘Product Of The 80’s’ sortie en 2008 en collaboration avec Big Twins, Un Pacino et Sid Roams). 4 autres morceaux sont à ajouter dans ma liste de ces titres que je trouve vraiment bon avec une grosse mention spéciale pour les ‘Life Is What You Make It’ et ‘Award Show Life’ tout 2 produit par S.C, ce premier morceau cité dégage vraiment quelque chose de spécial avec cette ambiance très sombre qui colle si bien à Prodigy. Et dans une moindre mesure les ‘Skull & Bones’ et ‘Pretty Thug’ se laissent finalement bien écouter comparé à l’autre moitié des titres de cet album…
On retrouve Young L (du groupe The Pack) à la prod des 2 morceaux ‘Make It Hot’ et ‘Get Money’ (feat. Boogz Boogetz), je ne sais pas trop quoi penser de ces titres, tout comme les 2 collaborations ‘Co-Pilot’ et ‘What’s Happening’ avec les guest stars Wiz Khalifa et T.I. … Clairement P a fait le choix d’essayer de se mettre plus ou moins dans la tendance du moment, pas forcement ce que j’attendais, un peu comme cette brochette de morceaux “hardcore female songs” comme il les définit lui même : ‘My Angel’, ‘Let Me Show You’, ‘Smack That Bitch’ et ‘Gangsta Love’ dont ces 2 derniers titres sont servies par des refrains malheureux signés Esther (sur le ‘Gangsta Love’ on atteint vraiment des sommets de mauvais goût avec elle…).
Vous l’aurez compris ce ‘H.N.I.C. 3’ ne restera pas pour moi un grand moment dans la carrière de Prodigy, son projet solo le moins convainquant, et comme tout le monde j’attends surtout maintenant un nouvel album de Mobb Deep en espérant que les 2 artistes du Queens arrivent à mettre de côté leurs différents du moment…