Deuxième sommet pour l'homme qui a dominé les années 80 : Costello a vieilli, mûri, et n'a plus envie d'être le croisement entre les Sex Pistols et Bob Dylan. Ses chansons avancent encore masquées derrière des fractures formelles et sa pensée tourbillonne toujours dans d'éternels jeux de personnages... et pourtant, un émerveillement inédit nous envahit sur le seuil de cette chambre impériale, déstructurée par un peintre cubiste (naïf ?) : c'est que cette fois, la notion de chef d'œuvre n'implique plus la même distance... Costello est prêt à franchir le Rubicon, et l'on entend son hésitation, son malaise et sa peur à l'idée de ne plus pouvoir ensuite rebrousser chemin.
[Critique écrite en 1990]

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le 8 oct. 2014

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Eric BBYoda

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