Après l’échec relatif du Light Album, les Beach Boys n’existent plus. Dennis Wilson n’y contribue même pas, Bruce Johnston revient comme musicien, Brian Wilson a perdu toute inspiration, lui qui voulait enregistrer de nouvelles reprises décidément. Ecoutons School Days (Ring Ring Goes The Bell) pour nous donner une idée hum…


Cet album présente une pochette où le groupe semble enjoué et chacun à son poste, la première où on les voit tous ensemble depuis Sunflower en 1970. Mike Love et Al Jardine sont les seuls à garder la tête froide, si on peut dire ça. L’album est enregistré avec un grand nombre de musiciens additionnels dont le guitariste des Eagles, Joe Walsh sur la chanson-titre. Ça fait depuis longtemps que les Boys ne font plus que les voix et parfois les claviers. Avec 10 titres, l’album s’écoute sans avoir à régulièrement zapper les titres (comme le M.I.U.Album) mais c’est tout. Aucun classique, la plupart des chansons sonnent carrément mauvaises. Parlons un peu des titres. La chanson-titre, qui ouvre la face A, est plutôt enjouée et se révèle être la meilleure chanson de l’album. Oh Darlin’ de Brian est sympa mais anecdotique, Some of Your Love est plutôt dynamique et semble rappeler l’âge d’or, Livin’ With A Hearthake est anecdotique chiante et School Days semble échapper de 15 Big Ones avec tous ses défauts.


Bon, vous en voulez encore ? La face B commence par Goin’ On, rare titre sauvé par certaines compilations mais moyen, Sunshine catastrophique, When Girls Get Together, un outtake du projet Landlocked qui aurait dû y rester, Santa Ana Winds, autre outtake mais ici dans une nouvelle version acceptable et Endless Harmony. Endless Harmony diffère totalement du reste de l’album. C’est la contribution de Bruce Johnston, une outtake d’avant son split de 1972. Composée de deux parties, une voix-métallophone passe-partout et l’autre groupe-ode à l’Amérique n’est pas trop mauvaise à condition d’aimer le style Johnston (The Nearest Faraway Place, Disney Girls). Au final, une moitié d’album moyenne, l'autre épouvantable c’est vraiment faible. Le Live At Knebworth ne changera rien, l’album se vendra mal. Après la tournée, Carl et Mike se lancent en solo, Dennis retourne dans sa cabane vivre une vie de nomade. Ironie de l’histoire, il se noiera en 1983.

Jagueleon
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le 13 mai 2020

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