KISS
6.9
KISS

Album de KISS (1974)

Get up and get your grandma outta here !

Nous sommes à New York au début des années 70, un petit groupe nommé Wicked Lester enregistre un album chez Epic Records mais qui n’aura jamais la chance d’être publié.
Ses deux membres principaux Eugene Klein et Stanley Heisen décidèrent de se séparer du reste du groupe afin de se créer une nouvelle identité. En effet, Wicked Lester ressemblait à n’importe quel groupe Rock de l’époque, un genre de Jethro Tull du pauvre. Rapidement j’ajoutèrent George Criscuola ainsi que Paul Frehley, respectivement batteur et guitariste. Le groupe abandonna alors son look relativement passe-partout pour créer un mix entre Alice Cooper et les New York Dolls. C’est ainsi qu’en février 1974 sortit le tout premier album de KISS.
On en prend déjà plein la gueule grâce à la pochette, ressemblant à celle de With The Beatles. Les quatre membres du groupe y apparaissent pour la première fois même si leur maquillage n’est pas encore tout à fait celui qu’ils arboreront pendant leur longue carrière (enfin pas tout à fait).
Maintenant que le visuel est là, il faut savoir si leur musique est à la hauteur de leur style vestimentaire. Même si pour certains leur son sera un petit peu trop calme par rapport à leur look, mais en même temps ce n’est pas du Death ou du Black Metal (oui je confond toujours les deux).

L’album s’ouvre en beauté avec l’un des plus grands tubes de KISS et sans hésiter l’une de mes préférées. Strutter représente parfaitement le groupe ainsi que ce premier album, simple mais foutrement efficace. Ace Frehley s’en donne à cœur joie dans ses riffs et dans un solo super cool.
On reste dans la simplicité avec Nothin’ To Loose, mais on ne fait pas dans la finesse. Gene Simmons tente de convaincre sa copine de s’essayer au sexe par derrière, oui je disais que c’était fin. Apparemment elle aurait accepté, peut-être grâce au soutien vocal apporté par Peter Criss. Le cul restera l’un des thèmes privilégiés du groupe et ce jusqu’à aujourd’hui.
On enchaine avec l’oubliable mais néanmoins écoutable Firehouse, qui n’est qu’une excuse pour que le Démon s’amuse à cracher le feu sur scène (littéralement). Ce n’est pas une mauvaise chanson mais elle n’est pas remarquable non plus.
Heureusement Cold Gin vient rapidement remonter le niveau. Il s’agit d’un véritable hymne à l’alcool, pas étonnant venant de Frehley. Le titre est cependant interprété par Gene car Ace ne se sentait pas encore à la hauteur (il a tendance à chanteur faux même très mal mais c’est ce qui fait son charme).
Let Me Know était à la base une chanson écrite pour Wicked Lester. Avec sa mélodie efficace et surtout la voix de Gene à la limite de la perfection (il chante plus calmement qu’à son habitude) ainsi que le mélange avec celle de Paul, en fait l’une des meilleures de l’album. Sans parler de l’excellent passage un peu plus rapide et Hard en fin de chanson, qui malheureusement est un poil trop court à mon goût.
Malheureusement le titre suivant semble juste servir de remplissage alors qu’elle n’était pourtant pas sur la version d’origine de l’album. Kissin’ Time est une juste une reprise inutile d’une chanson de Bobby Rydell datant de 1959.
Mais c’était sans compter l’arrivée de Simmons avec LA chanson Live de KISS, celle qui ouvrira la quasi-totalité de leurs concerts, Deuce. Une chanson extrêmement entrainante et inoubliable même si elle parle d’absolument rien du tout selon l’intéressé.
C’est avec Love Theme From KISS que le groupe crée la surprise. En effet, le titre connu sous le nom d’Acrobat lors de leurs concerts en 73, est en fait une piste instrumentale. Il s’agit d’une rare tentative mais ajoute une certaine diversité à cet album.
100,000 Years, l’avant dernière chanson, est énergique et couillue en grande partie grâce à sa trop courte intro à la basse. Elle permettra à Simmons de cracher du sang durant cette fameuse intro. Elle sera pendant plusieurs années l’un de leurs standards Live, tout comme le dernier titre de l’album.
Et quand on parle du loup ! En effet tout se termine avec Black Diamond et quelle fin ! Alors qu’on croit écouter une balade légèrement mielleuse chantée par Paul, tout explose après son premier et unique couplet, ainsi Peter Criss prend les rennes. Entre sa voix éraillée par le whiskey, le rythme soutenu et le magnifique solo de guitare lors du passage plus lent, font de Black Diamond l’un des classiques du groupe.

Au final KISS signe ici un album qui restera dans les mémoires malgré, et ça s’entendre légèrement, un budget limité. Composé de nombreux titres devenus aujourd’hui des classiques, qui aurait cru que le groupe existerait encore après tant d’années, surtout que l’album ne fut pas un réel succès à sa sortie. Reste plus qu’à savoir si le groupe allait suivre avec quelque chose du même niveau ou d’un foirage complet.

Créée

le 14 févr. 2014

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Hairy_Cornflake

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