Sorti après le premier album de Gorillaz, Laika Come Home aurait pu n’être qu’un objet dérivé. Mais Spacemonkeyz parvient à en faire une œuvre singulière : une relecture dub qui transforme les morceaux originaux en nappes hypnotiques, pleines de basses profondes et de grooves flottants. Là où l’album initial était foisonnant et hybride, ici tout respire l’épure et la moiteur nocturne.
Le pari fonctionne parce que l’univers de Gorillaz se prête naturellement à ce type de mutations. Les voix et mélodies surgissent comme des échos lointains, réinventées par le dub, et l’ensemble crée une atmosphère cohérente, presque méditative. On perd l’énergie brute et la variété du disque d’origine, mais on gagne en fluidité et en immersion.
Bien sûr, cette approche a ses limites : certains passages s’étirent un peu trop, et l’homogénéité peut finir par lasser ceux qui attendent des reliefs plus marqués. Mais pour qui accepte le voyage, Laika Come Home est un bel exemple de remix qui ne se contente pas de copier, mais propose un vrai point de vue musical.
Résumé : Une relecture dub audacieuse et immersive, qui transforme Gorillaz en une expérience atmosphérique singulière.
🐒 Un disque hybride, moite et hypnotique, qui confirme la capacité de Gorillaz à se réinventer hors des sentiers battus.