Confier la bande-son de TRON: Ares à Trent Reznor et Atticus Ross avait de quoi exciter : leur savoir-faire électronique, sombre et industriel, semblait parfaitement taillé pour l’univers numérique de TRON. Et effectivement, l’album possède cette patine sonore glacée, faite de pulsations mécaniques, de nappes synthétiques lourdes et de motifs répétitifs qui installent une atmosphère inquiétante et futuriste.
Mais là où Daft Punk avait su donner à TRON: Legacy une identité immédiatement mémorable, Nine Inch Nails reste plus retenu. La musique fonctionne bien comme habillage cinématographique, mais peine à s’imposer seule. Les morceaux, souvent minimalistes, s’installent dans une tension diffuse mais manquent d’élans mélodiques ou d’images sonores fortes pour dépasser le simple rôle de texture.
Il y a des passages intenses, presque hypnotiques, où la patte NIN se fait sentir et où le film trouve une vraie résonance sonore. Mais trop souvent, l’OST s’étire sans éclat, comme si l’ambition de créer une immersion totale s’était faite au détriment de la force musicale.
Résumé : Une bande-son sombre et immersive, efficace à l’écran mais trop sage pour marquer l’écoute isolée.
⚡ Un univers sonore cohérent mais frustrant, qui reste en deçà de ce que promettait la rencontre entre NIN et TRON.