Ah mais oui, c’est bien lui ! Pete Helmkamp.
On vient à peine de se remettre de la reformation d’Angelcorpse, voici que le père Helmkamp nous envoie sa première ogive solo, nommée Abhomine. Et c’est Osmose qui cautionne, ce qui est tout à fait logique vu que c’était aussi le label d’Angelcorpse.
Alors, qu’en est-il de cette galette ? Eh bien, Angelcorpse n’est jamais loin, c’est sûr. Mais limiter Abhomine à une pâle copie serait une erreur, m’est avis. Déjà parce qu’il n’y a pas les solos de Gene Palubicki ; et sans ça, ce n’est pas Angelcorpse. Ensuite, parce qu’Abhomine a une approche un peu plus death metal, autant dans le riffing que dans les rythmiques, avec plus de passage mid tempo. Les riffs sonnent plus modernes, donnant régulièrement dans la dissonance.
Et pour couronner le tout, on entend bien plus la basse (instrument de prédilection de Pete Halmkamp, faut-il le rappeler) : sur Blackmaguswhitehouse, il se fait bien plaisir… ce qui nous fait plaisir également.
Enfin, les propos d’Abhomine ont l’air sensiblement plus engagés, en tout cas plus contestataires que ceux d’Angelcorpse.
S’il gère tout en studio, Helmkamp se faisait aider par les frères Mellon (de l’infâme Pissgrave) sur scène, mais ce n’est apparemment plus le cas.
Pour un projet annexe, c’est du solide. Je dois dire que je me suis régalé. Helmkamp a toujours la haine, ça se sent. Et quel bonheur de retrouver ce grain de voix typique, qu’on reconnaît dès la première seconde.
Il ne manquerait plus que Kerasphorus (projet avec les deux autres membres d’Angelcorpse, réactivé en même temps) nous sorte un album de cette trempe et on serait comblé… jusqu’à la sortie du prochain Angelcorpse, bien évidemment.
Laissons à Pete le mot de la fin : "Worm Pig Shit = Larvae Offal Swine".
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