Cet album est tout simplement mon préféré de toute la discographie de M.
L'avantage que j'ai eu finalement, c'est d'avoir eu la chance de découvrir tous ses disques dans l'ordre (à une époque où je n'avais pas Internet), et j'avais été scotché par la puissance du 2ème titre, l'éponyme "Le Baptême". Je le clame haut et fort : les succès des albums suivants ne doivent et ne devront jamais, ô grand jamais faire pâlir l'album de l'éclosion de l'alter-ego de Matthieu Chédid.
Parce que non seulement, il était déjà né lorsqu'il jouait avec Billy Ze Kick, et car la quasi-totalité des chansons homemade de Le Baptême sont un régal de style, d'expérimentations, de clins d'oeil à l'amour, à la famille, à l'enfance, où encore à ces toutes petites choses du quotidien que même John Keating mettait en lumière dans le Cercle des Poètes disparus ("The Cat Sat on the Mat" = "La Chatte a Quatre Papattes" en français").
M a le rythme et les mots dans la peau, on sent déjà qu'il prend un plaisir immense à écrire et jouer, tel un enfant qui découvre peu à peu ses émotions (ou les retrouve dans certaines chansons) : "Je suis né et c'est trop cool, la cigarette c'est pouark, les insectes me font peur, j'ai pas de notion du temps, je grandis et j'aime bien les filles", bref... Le tout, bien enrobé par les mélodies du virtuose qu'il est déjà.
Allez, parce que rien n'est jamais parfait, je dirais que la seconde moitié de l'album perd parfois en intensité, même si certaines chansons remettent une pièce dans la machine, mais de manière globale, cet album, je l'aime et je le chérirai toujours.