"J'ai tout mis dans le premier album, y'aura pas de deuxième". Cette petite phrase lâchée dans Perdu d'Avance semait le doute, mais Orelsan est bien revenu et il a fait du bruit. Ce deuxième album, c'est celui de la consécration, celui qui l'a rendu populaire auprès du grand public. Merci la chanson consensuelle "La Terre est ronde" qui fait plaisir aux babtous moi-j'aime-pas-le-rap-sauf-un-peu-Orelsan (parce qu'il a gagné un Victoire de la Musique t'as vu mais sa chanson Sale Pute c'est quand même inadmissible t'as vu).
Bref, on pourrait regretter l'époque où Orel ne visait que les Hot d'Or. Mais pourtant cet album est bon. Les prods plus soignées, les textes plus matures. Moins de déconnade, plus de profondeur. Orelsan reste Orelsan, et certaines chansons font écho aux anciennes (Changement > Plus rien ne m'étonne).
Raelsan est une excellente introduction sur sa pensée. On retrouve les thèmes de soirées ratées (Des trous dans la tête), de dépression (Si seul), de problèmes de meufs (Double vie, Finir mal), de soucis du quotidien (Mauvaise idée), de souvenirs de jeunesse (La morale), de machines à punchlines (1990, 2010) + le passage obligé d'un featuring avec Gringe.
Les deux chansons à retenir de cet album sont celles qui le clôturent. "Suicide Social" me donne des frissons à chaque fois que je l'écoute, peu importe ce qu'on en dit elle est magistrale. "Elle viendra quand même" est la mieux écrite, la plus originale, celle qui marque les esprits.
Inversement, les deux chansons à jeter pour moi seraient "La petite marchande de porte-clés" et "La Terre est ronde". Mais je lui pardonne de pondre deux bouses, il reste mon chouchou.