Le Noise
6.7
Le Noise

Album de Neil Young (2010)

Le noise est sorti en 2010, une fois de plus Neil va surprendre et prendre son public à revers. Il joue seul accompagné de ses guitares, mais deux morceaux seulement sont acoustiques, "Love and war" et "Peaceful Valley Boulevard". Pas d'influence country, de l'électrique, le son est torturé, sombre et même inquiétant. C'est peut-être la mort de l'un de ses amis musiciens les plus proches, Bill Keith, qui explique cette atmosphère, à la fois crépusculaire et toute en retenue. De ce qu'il a fait par le passé, ce qui se rapproche le plus c'est sans doute la B.O. de "Dead Man". Le producteur Canadien Daniel Lanois est aux manettes, créant du même coup un jeu de mot avec le titre de l'album, son influence est prépondérante sur le son, réverb, écho, effets spéciaux divers, sans doute lui reprochera t-on d'avoir la main un peu lourde sur la prolongation des effets à la fin de certains morceaux...


Mais tout cela est secondaire, pour ce qui me concerne je place cet album très haut. Les deux morceaux acoustiques, un par face, illuminent l'album, Neil y chante avec une émotion retenue avec la voix au bord de la fêlure. Sans conteste deux pièces majeures dans la discographie du loner. " The Hitchhiker", "Angry World" et "Sign of love " sont également de très bons titres, à soixante-cinq ans Neil conserve une verve créatrice et une capacité à émouvoir exceptionnelle, sans doute son meilleur album de la décennie.


*“Hitchhiker”
When I was a hitchhiker on the road
I had to count on you
But you needed me to ease the load
And for conversation too
Or did you just pass on through?


You didn’t see me in Toronto
When I first tried out some hash
Smoked through a pen and I’ll do it again
But I didn’t have the cash
I didn’t have the cash.


Then I tried amphetamines
And my head was in a glass
Taped underneath the speedometer wires
Of my ’48 Buick’s dash.
But I knew that wouldn’t last.


Then came California
Where I first saw open water
In the land of opportunity
I knew I was getting hotter
I knew I was getting hotter.


But the neon lights
And the endless nights
Fame took me by surprise
The doctor gave me valium
But I still couldn’t close my eyes
I still couldn’t close my eyes.


Then came paranoia
And it ran away with me
I would not sign my autograph
Or appear on TV
Or see or be seen.


Living in the country
Looked good to me
Smoking grass while the summer past
In the real organic sea
Where everything was green.


Then we had a kid and we split apart
I was living on the road
A little cocaine went a long, long way
To ease that different load
But my head did explode
My head did explode.


I thought I was an Aztec
Or a runner in Peru
I would build such beautiful buildings
To house the chosen few
Like an Inca from Peru.


(new verse?)
How many years are come and gone
Like friends and enemies
I tried to leave my past behind
But it’s catching up with me


I don’t know how I’m standing here
Living in the light
Thankful for my children
And my faithful wife


Written by Neil Young*

xeres
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le 4 mars 2016

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