Le tout premier.
J'ai douze ans quand mes soyeuses oreilles découvrent le hard rock (comme on disait à l'époque) pour la première fois, en écoutant le double microsillon de ce "Live after death" du frangin, qui sera...
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le 11 août 2016
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Je m’en souviens comme si c’était hier : j’étais au collège et je ne connaissais pas grand-chose au rock, c’était la grande époque du Top 50 et un copain de ma classe, « hardos » pur et dur, avec santiags et perfecto, m’avait passé 2 cassettes qui ont bouleversé ma culture musicale et oui, ma vie, je crois pouvoir aller jusque-là. Il me les avait passées en me disant juste : « Tiens, écoute ça, c’est du bon ! ». La 1ère cassette était « Highway to Hell » d’AC/DC et la 2e ce « Live after Death » d’Iron Maiden. Autant vous dire que le choc fut profond et que tous les albums de hard que j’ai pu écouter ensuite ont été mesurés à l’aune de ses maîtres-étalon ! Une pochette fabuleuse (comme presque toujours) avec un Eddie sortant de sa tombe par une nuit de pleine lune et sur la pierre tombale, une citation de Lovecraft : « N'est pas mort ce qui à jamais dort / Et dans les ères peut mourir même la Mort. » est tirée de la nouvelle "La Cité sans nom"…Sublime ! Et puis ensuite, il fallait glisser la cassette dans le lecteur et là…Mazette ! La voix de Churchill, profonde et déterminée, qui retentit, dans un discours de 1940 appelant les Britanniques à résister : « We shall never surrender » !!! Suivi de l’explosion de « Aces High », un hommage aux pilotes de l’Air Force de la 2nde guerre mondiale. Voilà, j’étais déjà conquis à jamais, comme le riff de « Highway to Hell » sortant de mon lecteur m’avait laissé sur les genoux. Le World Slavery Tour a débuté en Pologne le 9 août 1984 et s’est achevé en juillet 1985, à Laguna Hills, en Californie.
Dans le livret, toutes les dates assurées lors de la tournée sont reproduites sur deux pages, avec tous les noms des techniciens qui y ont participé, les instruments précis utilisés par les musiciens et même l’emploi du temps-type de l’équipe !!! Vous voulez des détails ?! Eh bien, vous en avez ! Une tournée gigantesque, pharaonique, à compléter par la vidéo de ce concert filmée à Long Beach, à l’image du temple égyptien qui servait de décor, pas franchement question de sobriété énergétique aujourd’hui de mise : Iron Maiden déploie une sono sur cette tournée de plus de 150 000 watts !!! Le son est superbe, signé par leur grand ingénieur du son, Martin Birch, qui a choisi 2 dates pour les enregistrer : celle à Long Beach (la majorité du concert) et à l’Hammersmith Odeon. 4 soirs à jouer d’affilée, ce qui permettait de rectifier les éventuelles erreurs ou problèmes techniques qui pouvaient survenir. Steve Harris a toujours déploré qu’on n’y entendait pas assez le public, ça reste cependant une magnifique réalisation de la part du gars qui a enregistré le « Made in Japan » de Deep Purple, quand même, pas une mince référence ! Le concert est dantesque, rempli de moments (très) forts dont « Hallowed be thy Name » ou encore « Children of the damned », « Rime Of The Ancient Mariner » suivi de « Powerslave », soit plus de vingt minutes de concert pour uniquement ces deux titres, un enchaînement démentiel.
Allez, on peut grogner de ne pas posséder l’intégralité de ces concerts sans retouche avec trois titres captés mais qui ont été placés sur des faces B de 45 tours (« Sanctuary », Murders in the Rue Morgue » et « Losfer Words »), certains morceaux étant raccourcis…Quant à la sublime pochette, le groupe et son illustrateur Derek Riggs, jouent avec les nerfs des fans en cachant purement et simplement le nom de famille d’Eddie !!! Ah, ah, la révélation ne sera pas pour ce coup-ci 😈 ! Parmi la vaste discographie live d’Iron aujourd’hui, si vous ne devez en posséder qu’un, c’est bien entendu celui-là, un des meilleurs live de l’histoire du rock, malgré les coupures et retouches, c’est un chef d’œuvre d’une puissance ahurissante. Moi, j’y prends toujours autant de plaisir à le réécouter, un peu comme une madeleine de Proust. Lors de leur tournée 2019 « Legacy of the Beast », c’est par le discours de Churchill puis « Aces High » qu’ils ont débuté, le pied intégral ! J’avais l’impression de retomber en adolescence et Bruce Dickinson arrivait sur scène en sautillant par-dessus les enceintes, vêtu d’une tenue de pilote de la RAF avec un avion gonflable géant au-dessus de lui ! Peu d’artistes ont le même sens du spectacle total que ce groupe.
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le 15 mars 2025
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