Oui, il ne faut pas hésiter, cet album n’est pas simplement un des meilleurs albums en concert des années 70 (qui en ont compté de très très bons !) mais pour moi, un des meilleurs toutes périodes confondues. Comme il l’avait fait pour son Rust never sleeps (dans lequel le public avait été gommé à la production), il reprend pour sa tournée 1978 le principe de 2 parties, une 1ère en solo acoustique et une 2e électrique dure avec Crazy Horse. Les 2 sont aussi bonnes l’une que l’autre, à la beauté sublime des versions acoustiques (Sugar Moutain, After the gold rush, Comes a time…) succèdent les guitares saturées et l’énorme rythmique de Crazy Horse qui balance gifle après gifle dans une ambiance bouillante (Powderfinger, Hey hey, My my électrique, Like a hurricane, Cortez the Killer…), Neil envoie du lourd, du très lourd et on comprend qu’il ait pu être quelques années plus tard considéré comme un des parrains du grunge, même si dans le cas de Neil, les étiquettes ne servent à rien. Impossible de le ranger dans une quelconque case ! Cet album a été enregistré en majorité au Cow Palace de San Francisco le 22 octobre 1978 avec quelques titres enregistrés sur d’autres dates (Chicago, St Paul…). Un film a été tiré de cette tournée mais rien que la bande son me terrasse à chaque fois que je l’écoute. Probablement mon live préféré de Neil dont la discographie en compte un paquet (pas tous à ce niveau-là si on veut être honnête). Montez le son de Hey hey, My my (into the black) et voilà tout le rock résumé en 5 mn : « It's better to burn out than it is to rust » comme le dit la chanson !