William Parker – Long Hidden: The Olmec Series – (2006)
Celui-ci je l’ai écouté et réécouté avant de vous le présenter, par plaisir, histoire de bien me l’approprier, ce n’est pas toujours comme ça, et bien souvent ça roule, garder le rythme, faire tourner, et, en cas d’urgence, l’album court, souvent écouté, puisé dans les écoutes anciennes, celui sur lequel les mots viennent et se bousculent…
Je ne sais toujours pas ce qu’il faut penser de cette pochette, ni même ce qu’elle signifie, sans doute en rapport avec les Olmèques de l'ancien Mexique, semblent indiquer les notes de pochette, l’illustration est de John Feel Ryan, indiquent les écrits. Par contre le Cd est fort cartonné et bien solide, sur Aum Fidelity, le label.
Il est curieux cet album, il contient quatre merveilleux titres enregistrés à la basse solo, le premier, le sixième et le septième. Bon, c’est vrai ça ne fait que trois, c’est parce qu’il y a un titre bonus, c’est indiqué dans le coin, en bas et à gauche du verso, plus : « in case Of Accident ». C’est le producteur de l’album qui a voulu le rajouter, la pièce dure quatorze minutes et neuf secondes, ça provient d’une cassette de quatre-vingt-quatorze, enregistrée à Montréal, et c’est un titre gigantesque, comme William Parker était d’accord pour le mettre sur cet album, ce fut fait !
Bon ! Là il y a déjà de quoi rendre heureux n’importe quel mélomane un peu amouraché du jazz, mais ce n’est pas tout. Il y a également trois enregistrements avec le Doson Ngoni , le deuxième, le cinquième et le dixième. Bon, me direz-vous : « Qu’est-ce que c’est que ça que c’est que ce Doson Ngoni ? » Et bien c’est un instrument traditionnel d’Afrique de l’Ouest, à huit cordes, qui ressemble un peu à une «guitare de chasseur», et dont joue William sur ces trois superbes pistes.
« Bon ! Il y a encore des trous dans ton énumération ! » Me direz-vous avec bon sens, et oui, il manque la troisième, la quatrième, la huitième et la neuvième pièce qui sont consacrées cette fois-ci à « The Olmec group », sept musiciens réunis pour illustre cette fois les Caraïbes et l’Amérique centrale, et donc les Olmèques ! Je ne vous énumère pas le nom des musiciens mais plutôt celui de quelques instruments représentatifs, car on n’a pas deux heures à passer ensemble non plus !
Le Doson Ngoni à six cordes, le congo, güiro, timbale et bongos, accordéon, divers saxs, basse et percus… Connaître le nom des instruments c’est déjà un peu entendre la musique jouée, la force de l’esprit donne le pouvoir à l’imaginaire… Alors, cet album est une merveille, ces troupes disparates pourraient augurer d’un album à plusieurs facettes ou décousu, c’est l’inverse, tout s’incruste avec justesse et le puzzle se reconstitue en donnant du sens à l’ensemble.
« C'est le son des hiéroglyphes qui sortent du rouleau ou du mur de pierre et marchent sur des bateaux qui vont bientôt mettre les voiles. Je ne sais pas où ces bateaux atterriront, ce nouveau voyage ne fait que commencer » nous confie William dans les notes de pochette, ce qui est sûr c’est que ce voyage est magnifique !