Un potentiel vocal très mal exploité.

On connait tous l'acteur qui a incarné Michael Knight dans K2000 et Mitch Buchannon dans Alerte à Malibu, beaucoup moins le chanteur et si on le découvre via cet album, on déchante vite avec l'irrépressible envie ... de ne le plus l'écouter. Non que David Hasselhoff soit directement en cause bien au contraire, la voix est là et bien là, une belle voix chaude et bien pourvue en graves.

La musique, quant à elle, est loin de posséder autant de qualités, elle est même cheap, carton pâte et digne d'un karaoké (je veux bien qu'on soit à la fin des années 80 mais quand même). Sa composition ainsi que la structure des chansons manquent singulièrement d'inspiration, d'originalité et se veut presque ringuarde. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les musiciens, la production et même les choeurs ne se sont pas foulés à tel point que c'en est risible. Ah oui, parlons des choeurs : soit il y en a trop, soit pas assez, la plupart du temps, il y en a trop et ils soutiennent très mal le chant de David, rendant la plupart des morceaux tout simplement vulgaires.

Quel gâchis dans l'ensemble, avec le chant puissant et chaleureux de David Hasselhoff, il y avait moyen de faire tellement mieux : l'interprète arrive un tant soit peu à tirer son épingle du jeu dans les ballades (Lonely Is the Night, Sheltered Heart) mais la composition reste globalement à la ramasse quand elle ne se vautre pas carrément (Lady, Torero - Te Quiero, Song of the Night, Avignon, etc...). Rien à faire, tout au long de cet album, ne nous quitte pas cette désagréable voire discordante impression d'écouter du karaoké ou d'être au bal musette avec le chanteur du coin venu en quête d'une quelconque gloire et qui n'aura en fans que les villageois venus guincher avec leur belle.

Au final, jusqu'à Sheltered Heart, l'écoute est agréable mais avec Torero - Te Quiero, c'est le premier couac et la première grimace qui perdure pendant toute la chanson. Un léger mieux sur les 2 pistes suivantes puis, à partir de Flying on the Wings of Tenderness (rien que le titre, on se met déjà 2 doigts au fond de la gorge), c'est la dégringolade jusqu'à la fin de l'album.

Il est à espérer que sur l'ensemble de la discographie, Looking for Freedom soit la seule fausse note ...