Love Frequency
4.8
Love Frequency

Album de Klaxons (2014)

Postulat : est-ce qu’un album qui contient les paroles « je parle le language des étoiles » peut ne pas se foutre de notre gueule ? Intimement, je ne pense pas. Mais comme l’épreuve de philo du bac est proche, je vous laisse 3 heures.

Les Klaxons. Derrière ce nom pétaradant se cache un groupe "phénomène" du début 2000’s qui résume un autre micro-phénomène nommé fluo-kids. A ranger dans le même cercueil que la tecktonick, cette mouvance avait pour but de faire croire qu’avoir des goûts de chiottes colorés et écouter de la musique bidouillée de toutes parts étaient la nouvelle mode.

En dehors de cette mise en perspective, les Klaxons étaient aussi dans de beaux draps après le gentil bordel généré par leur précédent album, Surfing the Void. Un premier effort avait été refusé par le label mais sortira ensuite en scred sur le net. Les Anglais ont toujours cette faculté à sortir des morceaux ultra-datés. Entre un modernisme gerbant et une envie de ressusciter le pire de la dance des nineties à chaque seconde, ils aboutissent avec une facilité déconcertante à mettre en musique la gêne dans des mélodies putassières.

"A New Reality", "Show Me A Miracle", "There Is No Other Time", autant de noms de morceaux complètement débiles sous formes d’assertions dignes d’un ado de 15 ans encore en équilibre précaire entre sa dernière décoloration et son orientation sexuelle incertaine. L’overdose de synthés dégoulinants d’effets sortis de Nyan Cat, les choeurs châtrés, les lyrics d’une culpabilité invoquant presque la consanguinité. Est-ce qu’il y a quelque chose à sauver de cette catastrophe depuis autant de singles dévoilés ?

Pas vraiment. Pour les amateurs de son plus saturés, il restera "Children of the Sun", à la rigueur "Atom To Atom" et… c’est tout ! Cette chose malade ressemble à une tentative YOLO de jouer le tout pour le tout. Une orientation dance-floor de bas étage ambiance revival Hit Machine difficilement justifiable, à moins que ce ne soit par l’absorption des pilules présentées sur la pochette ?

Une morale semble sortir de cette histoire : la drogue, c'est mal.

A écouter : Jamais.
Lopocomar
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le 25 juin 2014

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Lopocomar

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