Lush Life par xeres

John Coltrane – Lush Life – (mai & août 57, janv.58)

Pour la datation c’est un peu compliqué car les titres sont issus de trois séances différentes, comme indiqué au-dessus. L’album, lui, est paru pour la première fois en l’année soixante et un, il y a cinq titres et pas mal de musiciens puisqu’il est enregistré en trois sessions.

Pour ma part j’ai fait connaissance de ces albums lors de l’année soixante-douze, profitant d’une série de rééditions « Prestige » sous la forme de double LPs , celui-ci s’appelait « ...More Lasting Than Bronze », la pochette n’était pas très heureuse à mon goût, mais figurait donc « Lush Life », ainsi que l’album « Coltrane » que je vous ai déjà présenté. Inutile de préciser que cette réédition m’en apprit beaucoup sur les débuts de Trane, ainsi que d’autres par ailleurs, car ces rééditions se faisaient en séries, économiques qui plus est.

L’ordre des pistes est différent sur l’original de soixante et un, en cette période Coltrane jouait avec Monk, particulièrement aux environs du seize août, qui est la date pivot de cet enregistrement avec trois, des cinq des titres. Earl May est à la contrebasse et Art Taylor à la batterie, une session en trio, absolument magnifique, avec l’énorme « Like Someone In Love » pour commencer, suivi de la reprise du standard « I Love You » de Cole Porter, puis « Trane's Slow Blues » encore une superbe pièce qui envoie loin, pas de doute, voici un très bon cru !

Ensuite arrivent les deux autres pièces, « Lush Life », qui date du dix janvier de l’année suivante d’après mes recherches, et qui est une « masterpiece » pourrait-on dire, tant la reprise est superbe, on doit le thème à Billy Strayhorn.

« I hear A Rapsody » date de la session de « Coltrane », du trente et mai cinquante - sept, cette belle pièce fut mise de côté sans qu’aujourd’hui on puisse vraiment en comprendre les raisons, mais, probablement, fallait-il choisir…

Voici d’évidence un bel album, avec une superbe pochette qui irait bien dans mes rayons, mais je ne la possède, hélas, pas dans cette version.