En vrai je lui lèche les pieds quand elle veut genre je lui gobe le petit orteil

Comment réinventer ta manière de faire de la musique après un album de pop latine expérimentale au influence japonaise ?

En faisant tout simplement un mix entre de la pop et de la musique classique.

C'est la sauce à laquelle LUX de Rosalia nous a été présenté lors du très court (mais pas moins maîtrisé et organique) rollout de l'album.

Comme tout le monde, je pense, j'ai été embarqué dans l'aventure des le début, ou du moins, j'étais plus qu'intéressé.

Le premier single sors ;

BERGHAIN s'offre à nous, et j'avoue que ça a été pour moi la douche froide. J'ai eu le sentiment qu'on me prenais un peu pour une dinde, "Tu veux un album de Rosalia dans un style classique ? Tiens je te sert un orchestre symphonique allemand, où elle chante en espagnol par dessus. ". L'exécution est loin d'être mauvaise mais il n'y avait aucune surprise, le pitch de départ induisait de manière presque logique ce morceau. Il est l'incarnation de notre première hypothèse de ce qu'aurait donné l'album. On est peut être heureux d'avoir eu raison, mais il n'y a aucune surprise, aucun piquant. C'est beau mais fade.

J'ai donc lancé l'album ce matin avec une appréhension amère. Mais qu'elle ne fut pas ma surprise lors de l'introduction : finit les clichés du genre, la musique est hybride, à la limite des genre des émotions et des histoires. La pop et les basses omniprésentes se mêlent aux violons et au envolées lyrique.

Elle a pris une partition et elle a gravée dessus, pas des notes mais une physique nue, épurée de tout apparat temporel.

C'est peut être ça ce qui m'a le plus conquis dans l'album, là où d'autre seraient tombé dans le piège de la surenchère et du toujours plus, Rosalia garde la majorité de ses sonorités en fond, tapissant l'arrière plan de nos tympans. Des basses tamisées, des notes graves mettant en reliefs la voix toujours plus angélique de l'artiste et qui par ce décalage n'a pas besoin de forcer le trait de la chanteuse d'opéra pour paraître grandiose. Elle chuchote, nous pleurons, elle s'envole, nous mourons. Et ce contraste permet de créer les plus beaux moments de l'œuvre, sans prévenir les instruments s'emballent, la voix douce restée jusqu'ici solitaire devient puissante, traverse la membrane de nos écouteurs pour aller chercher nos poumons, on suffoquent, on cherche l'air, où est la vie ? Et les cœurs arrivent. Ils nous rapportent l'oxygène de l'art. Le feu du magistrale. Nous ne sommes plus spectateurs (auditeurs), ou même voyageurs embarqués dans les linges blancs de la chanteuse espagnole , mais nous sommes des anges, membres inhérents de la chorale divine de Barcelone. Et nous chantons les louanges de la beauté de l'art.

J'ai déchiré mon chapelet en écrivant ces lignes.

Pour pouvoir en acheté un en diamant.