Sans complexe.

Michael Giacchino est, semble-t-il, en train de devenir à J. J. Abrams ce que sont (furent ?) James Horner à James Cameron ou John Williams à Steven Spielberg, à tel point qu'à titre personnel j'aimerais voir un Williams céder la place à un Giacchino montant pour les prochains opus de Star Wars.

Mais ça, c'est aujourd'hui. Il y a 15 ans, il n'avait pas encore atteint le niveau de maturité qu'il affiche aujourd'hui sur les BO des derniers Star Trek. Cependant, quand on écoute la BO de Medal of Honor premier du nom (et je précise que pour moi, le premier du nom restera toujours celui sur Playstation, pas comme les sales jeunes qui ne jurent que par Allied Assault, ou pire encore la merdouille de 2010), on ne peut qu'être frappé par la similitude avec Williams : c'est bien simple, Giacchino FAIT du John Williams, sans le moindre complexe.

Et le pire (enfin, le meilleur), c'est que c'est réussi. La BO évoque un Star Wars des grandes heures dans la qualité de son écriture, mais un Star Wars qui ne se prendrait pas du tout au sérieux. L'orchestre se lâche complètement du début à la fin, c'est totalement surjoué et absolument jouissif, sans complexe ni retenue. Les thèmes évoquant l'adversaire nazi (à écouter dans les formidables « Locating Enemy Positions » ou « Attack on Fort Schmerzen ») sont des hommages monumentaux à ceux que Williams développe dans Indiana Jones et la Dernière Croisade, par exemple.

J. J. Abrams a trouvé un successeur à John Williams, je vous dit.