On ne sait pas grand chose de Films, sauf que cet artiste japonais est signé sur le recommandable label Noble (Midori Hirano, Piana,, Kaishiwa Daisuke, Kasumaza Hashimoto). Films vous emmène dans une univers onirique en s’inspirant d’une fable imaginaire. Leur grande force est de mêler des instruments classiques (piano, instruments à cordes) avec un habillage électronique ; de faire une musique fortement instrumentale mais avec des voix féminines célestes de petits elfes perdus dans le paysage. Sur Silver moon, la voix est plus mise en avant dans une nouvelle version de la prima donna sortant des brumes. Messengers aurait pu sonner néo-classique, néo pompier, carrément pompeux ou niais.
Or, il n’en est rien : on se laisse facilement embarqué dans ce monde délicat de fantaisie, d’artifice et de magie. Films ne va jamais trop loin dans l’épanchement béât des sentiments ou l’étalement de la guimauve. On sent la touche japonaise à chaque instant dans les voix diaphanes et certaines sonorités extrêmes orientales mais cette musique pour film imaginaire devient universelle par les sentiments puissants qu’elle véhicule et par l’attirance largement partagée par tous d’avoir envie de vivre dans un monde de douceur et de féerie. Little Forest est à ce titre le point d’excellence d’un album qui vous fera rêver. La bio recommande d’écouter le disque au crépuscule tombé. Elle a parfaitement raison, votre nuit sera douce.