Midnight Oil
6.9
Midnight Oil

Album de Midnight Oil (1978)

Au crépuscule des 70’s, sur ce vaste continent où l’Australie ne jure que par des AC/DC, ANGEL CITY ou autres ROSE TATTOO, l’apparition d’un tout jeune combo originaire de Sydney va bouleverser le paysage du Rock Aussie. Enfin... pas pour tout de suite. En effet, ce groupe baptisé MIDNIGHT OIL en référence à un dicton propre aux travailleurs nocturnes enregistre son premier album éponyme fin 1978, un disque à l’ambiance bien aride et au son rugueux, loin des sophistications que le groupe proposera durant sa période faste. Ici, les OILS se partagent entre psychédélisme et Hard Rock.


Si si, écoutez donc ce Powderworks en ouverture : les guitares riffent, les soli pleuvent, on sent que MIDNIGHT OIL veut en découdre, à tel point que son charismatique chanteur (et accessoirement juriste) Peter Garrett ne maîtrise pas encore complètement sa pleine puissance vocale, et ce sera manifeste sur tout le disque. Cette fougue juvénile se retrouve lors d’autres moments bien pêchus comme le punk de Used And Abused au refrain bien sautillant ou le très bon single Run By Night. Mais les Australiens ne versent pas en permanence dans l’énergie pure et dure. On notera quelques titres plus calmes comme le décontracté Head Over Heels ou le quelconque Dust.


C’est sur la face B du vinyle que l’on trouve les compos les plus intéressantes en plus du très communicatif Run By Night, avec une forte influence du côté des DOORS : d’un côté Surfing With A Spoon, ode psyché où l’orgue Hammond est mis à l’honneur, et de l’autre Nothing Lost - Nothing Gained, une des chansons les plus dépressives que je connaisse, où les guitares saturées du duo Moginie/Rotsey et la peine de Garrett nous accompagnent pour notre dernier voyage... Bon, on n’en est pas encore là non plus.


Pas encore de textes politisés, Midnight Oil se laisse déguster comme un coup d’essai par une légende australienne en devenir. Il en résulte une énergie manifeste qui ne manquera pas de se concrétiser par la suite.

Melk
7
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le 1 oct. 2014

Critique lue 383 fois

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