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Moon Child
7.7
Moon Child

Album de Pharoah Sanders (1990)

Pharoah Sanders- Moon Child (1990)


Voici une nouvelle aventure de Pharoah, enregistré à Paris les douze et treize octobre mille neuf cent quatre-vingt-neuf aux Studios Davout pour le label batave « Timeless Records ». Sans doute cet album ne constitue-t-il pas un poids lourd de la discographie de Pharoah mais regardons ça de plus près.


Le saxophoniste joue du ténor et même du soprano, et plus encore il chante sur la première pièce, « Moon Child », sans être crédité sur l’album, c’est également le seul titre de sa composition ici, une ballade sans véritable relief mais qui passe bien, gentillet mais pas mémorable. On se souvient de l’album « Welcome To Love » dont nous avons déjà parlé, enregistré sur le même label, à la suite de celui-ci pour quelques mois.


On retrouve également cette dominante dans le genre ballade, comme « Moon Rays» d’Horace Silver qui suit dans l’ordre des pistes. C’est sans doute la troisième pièce la plus intéressante et la plus dynamique, avec un Pharoah qui gronde un peu, allant chercher les sons anciens au fond de sa mémoire et ressuscitant le souvenir de la raucité antérieure. « The Night Has A Thousand Eyes » est aussi la pièce la plus longue, dépassant les douze minutes. Pour autant elle ne tranche pas avec les autres titres, restant tout de même assez mesurée, bien que plaisante.


Pharoah s’est bien entouré de musiciens confirmés dont le plus connu sera le percussionniste Cheick Tidiane Fall qui fera une belle carrière, mais les autres sont également bons, William Henderson au piano, Stefford James à la basse et Eddy Moore à la batterie. Le son de l’album est également parfait, mettant en valeur chacun des musiciens.


Deux standards suivent, « All Or Nothing At All » et « Soon » qui s’inscrivent dans ce post bop un peu convenu sans bouleverser, même si le timbre du saxophone reste aisément reconnaissable et appuie sur les mécanismes du cerveau qui envoie le bon feeling, tout cela est bien sage et ne saurait se comparer à la fureur juvénile ou même à la transe qui présidait aux concerts anciens.


On attendait avec appétence la dernière pièce, « Moniebah » signée d’Abdullah Ibrahim ou Dollar Brand, est-il spécifié sur le livret, bon, l’espoir est un peu déçu, c’est bien fait, mais dans les pas de l’auteur, sans véritable prise de risque, ça ne décollera pas…


L’album est donc agréable, mais très en deçà des espérances, forcément, a-t-on envie de rajouter aussitôt.

xeres
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Créée

le 22 nov. 2022

Modifiée

le 22 nov. 2022

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