Nevermind par Valentin Madafaka

1991, un étrange clip est diffusé sur nos petits écrans, un jeune homme aux cheveux blonds recouvrant son visage fait hurler sa guitare dans un vieux gymnase crasseux au milieu de pom-pom girls et d’étudiants déchainés. Il est accompagné d’un chevelu cognant sur sa batterie comme si sa vie en dépendait, et d’un grand pantin totalement désarticulé jouant de la basse. Ce jeune blondinet qui s’égosille dans son micro semble porter toutes les souffrances du monde sur ses épaules. C’est la planète entière qui prend une grosse claque devant ce trio américain qui va devenir par la suite l’étendard de toute une génération. Vous aurez bien sûr reconnu le groupe Nirvana et le clip « smell like teen spirit ». Car oui, c’est bien de ce groupe dont j’ai choisi de vous parler aujourd’hui, et plus précisément de leur second album studio, Nevermind.

Nirvana nous propose donc un combo à trois têtes composé de Kurt Cobain, leader charismatique du groupe – guitare, chant mais aussi auteur compositeur – de Chris Novoselivc à la basse et de Dave Grohl à la batterie, dernier arrivé pour combler le départ forcé de Chad Channing, évincé par maître Kurt, peu friand du son de Channing.

C’est à l’occasion de la sortie de son deuxième album, en septembre 1991, que la France découvre le son de Nirvana. Le premier opus du groupe, « Bleach », n’étant sorti qu’aux Etats-Unis et en Angleterre. En guise de premier single, Nirvana nous offre le fameux "Smell Like Teen Spirit". Mais je ne m’attarderai pas sur ce titre car il n’a plus de secret pour personne. Même pour les néophytes du grunge et du rock, cet album est tout simplement une vraie mine d’or. A chaque titre l’émotion est intense. "Territorial Pissings" par exemple, sorte de rock garage surexcité, comme un défouloir pour évacuer toute la colère accumulée après une sale journée. Ou encore "Something In The Way"à l’ambiance très pesante, avec un Kurt Cobain très mélancolique et un sublime accompagnement au violoncelle sur le refrain. Le titre "Polly" qui est lui très acoustique, avec une mélodie très envoutante. Pour ma part, j’ai un petit penchant pour le titre "Lithium", au son plus pop.

Tous ces univers différents auront fait le succès de Nirvana et de cet album tout particulièrement, sans compter que cet ovni musical a permis à la scène Grunge d'accéder à une popularité jusqu'alors inespérée pour un mouvement underground. Vous l'aurez compris, Nervermind est à l'origine de la mise en lumière de groupes tel que soundgarden, alice in chains, pearl Jam...

Voilà, je vais m’arrêter là, j’aurais pu aussi vous parler des titres comme "Come as You Are", "In Bloom", "Drain You" ou encore "On a Plain" mais je vous laisse le plaisir de redécouvrir ces titres, parce qu’après tout, la musique, ce sont vos oreilles qui en parlent le mieux. Sur ce, je vous laisse et j’espère vous avoir donné envie de Réécouter une nouvelle fois encore cet album de légende !

J-C