Dans la vie, on suppose qu'il faut évoluer, regarder en avant, se lancer pour arriver à la destination qu'on s'était donné au départ. Ces temps-ci, les voix dans la tête et une certaine folie sont à la mode et pour cause. Ça part en vrille un peu partout et chacun dans son égocentrisme soit s'insurge ou se ferme les yeux. La rébellion ou l'aveuglement volontaire demeure sans contredit la dystopie inhérente à l'humain. Personnellement, je vois. Mais, je n'en ai plus rien à foutre.


Récemment, j'ai interprété une injustice qui m'a totalement inversé le sens moral. En omettant de me donner un bonbon, on a fait de l'halloween une mascarade sombre et dangereuse. Parce qu'au départ, je méritais cette friandise et en la donnant à quelqu'un d'autre, on a peut-être créé un monstre. Ce n'est ni de la jalousie ni de l'envie. On appelle cela, le mérite. J'avais cru comprendre que c'était mon tour. Malheureusement, on a greffé l'insulte à l'injure et on s'est bien foutu de ma gueule...


Le titre en question ici représente assez bien le sentiment qui m'anime présentement. Il n'y a plus de larme à pleurer, il n'y a plus de force pour me battre. Ce n'est même pas de l'abdication. Plutôt une rage silencieuse qui éteint les émotions en dedans. Un vide immense qui recouvre le coeur d'un drap noir. Une absence de tristesse qui n'annonce rien de bon. Déjà que j'étais de nature relativement impassible, maintenant, je tolère difficilement mes semblables ainsi que leurs histoires de merde. Même leurs seules présences arrivent à me faire chier. C'est d'une tristesse. Sans larmes...


Du coup, certains diront de retrousser mes manches et d'aller de l'avant. Le problème vient surtout du fait qu'inevitablement lorsque quelqu'un sort cet adage, dans mon esprit, le coup de pelle en pleine tronche n'est jamais très loin. J'y arrivais. A cette ligne d'arrivée, bien en selle sur mon vélo. Et le sort a décidé de foutre une branche à travers les rayons et je me suis planté. Je suis même allé jusqu'à vouloir continuer à pieds. Malgré la triche, ils ont élu un vainqueur. Celui-là même qui m'avait mit des bâtons dans les roues...


Je me rappelle, tout petit, quand je boudais pour des trucs probablement anodins aujourd'hui, je faisais exprès pour m'isoler et attendais que ma mère vienne me réconforter. Ça marchait à tous les coups et j'allais mieux. Cependant, un concours de circonstances merdiques à fait en sorte que je ne puisse pas lui parler avant de partir. Peut-être que si j'avais pu avoir un dernier conseil, un câlin, un proverbe, une phrase, un mot même, il n'en serait pas ainsi. Je ne l'ai pas eu. A la place, des remords et de la culpabilité. Autre injustice particulièrement dévastatrice...


Je ne pleure plus. Y a bel et bien de la tristesse, toutefois, y a un blocage. Un arrêt.


Une fin.

Créée

le 24 janv. 2024

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Johnny B

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