Octavarium
6.7
Octavarium

Album de Dream Theater (2005)

J'aime beaucoup Dream Theater, mais il faut avouer que la plupart du temps, ils m'agacent pas mal. Ces pochettes d'albums photoshopées à outrance, cet élitisme qui consiste à refuser de sortir un album de moins de 1h10, la voix de notre ami James Labrie, Ô combien insupportable pour certains... Le pire, c'est leur manie de sortir à tour de rôle des albums géniaux, puis des trucs bizarres ou chiants juste après.
C'est ce qui arrivé à "Octavarium", sorti juste après un "Train of Thought" mémorable et résolument brut de décoffrage. Au contraire, en 2005, le groupe revient à quelque chose de moins brutal et de plus progressif, qui fera ressentir à certains l'influence (ou le plagiat pour les plus frustrés) de Muse ou des Floyd, entre autres.

Le problème avec cet album, c'est que seules ses extrémités valent quelque chose.

"The Root of All Evil" ouvre l'album sur la même note qui avait fermé "Train of Thought" et balance un bon gros riff qui annonce un album plutôt énergique. Grossière erreur !
Parce que les six chansons qui suivent sont totalement déconcertantes. On vogue d'un "The Answer Lies Within" über prétentieux à un "Never Enough" et son introduction dégueulasse, en passant par la ballade mielleuse "I Walk Beside You".
Dream Theater a souvent franchi la fine barrière qui sépare le monde du metal de celui du rock, mais je n'aurais jamais cru avoir affaire à autant de chansons qui sortent bien tranquillement du registre de prédilection des Américains sur un même album.

Bon, l'ensemble est quand même sauvé par son titre éponyme en toute fin de course. 24 minutes de virtuosité et de finesse, couplées à des paroles très matures, voilà ce qu'il faut en retenir. On sort même l'orchestre pour la fin de la chanson et on colle la même note de piano qu'au début pour finir l'album. Bah oui, fallait bien coller au concept.

Deux chansons géniales pour six merdiques, je me rends compte que la note finale est relativement gentille pour cet album décevant. Mais bon, je préfère leur pardonner, rien que pour le morceau-titre.
Yoth
5
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le 13 mai 2012

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