Terminé le temps des patates à Noël (il était temps d'ailleurs, des patates à Noël quoi, pourquoi pas des œufs en chocolat à Halloween ?), les cafards évoluent, quittent leur costume d'Edgar (encore une de mes blagues douteuses où il faut avoir la réf au bon moment, pardonnez-moi) euh d'imitateurs de Mr. Bungle et basculent du côté Korn et Deftones de la Force.
Oui, car si on peut se dire qu'Infest n'est plus très loin de prime abord (plus que 3 ans et qu'un seul album pour y arriver...), il en est tout autre à l'écoute de ce premier album. La personnalité du groupe s'affirme un peu plus, ainsi on peut retrouver les éléments qui feront de l'album infesté ce qu'il sera, mais leurs influences continuent manifestement de prendre le dessus, ce qui n'est pas forcément mal en sachant de qui il s'agit, mais se résumer à être le gosse bâtard d'Adrenaline (où Deftones n'en étaient aussi qu'à leurs premiers pas) et des deux premiers Korn, triste plan de carrière, non ?
En plus, l'application des recettes des cuistos de Bakersfield et Sacramento laisse parfois à désirer (notamment sur le rap et le screaming, hedake porte à ce titre bien son nom tellement elle prend la tête), même s'il en ressort un repas appréciable. Seuls Living Room, Shut Up N Die (reprise), l'instrumentale (parce que même si la démarche est louable, l'idée même d'un morceau comme ça me semble embarrassante, ou « cringe », comme ils disent là-bas) de Thanx, et le morceau caché à la fin de celui-ci, laissent entrevoir quelque chose de vraiment intéressant à creuser pour plus tard.