Origins, Vol. 2
5.5
Origins, Vol. 2

Album de Ace Frehley (2020)

I can't even read notes. But I can teach someone how to make a guitar smoke.

On prend les mêmes et on recommence, Ace Frehley revient à ses premiers amours pour une seconde fois. Depuis Space Invader, sorti en 2014, le bonhomme de l'espace sort une nouvel album avec une déconcertante régularité (tous les deux ans). C'est bien plus régulier que ses anciens collègues, que ce soit en solo ou au sein de KISS, ils n'ont rien sorti de neuf depuis Monster en 2012. Alors oui, comme j'ai pu dire lors du précédent Origins, c'est plus facile de faire des reprises que d'écrire de nouveaux titres !


La pochette est sensiblement la même que celle du premier volume mais de nuit cette fois-ci. Pas vraiment moche mais pas vraiment beau non plus. C'est assez kitsch et je comprend pas trop l'idée des îles flottantes avec les différents costumes du Spaceman au fil des années. Alors oui c'est synonyme de voyage dans le temps, de progression des époques...de...ché pô moi...


Dès l'ouverture, Ace ne se fout pas de la gueule du monde. Commencer par la première chanson, du premier album de Led Zeppelin, c'est pas fastoche. Accompagné ici par son groupe scénique, sans faire de fioritures, c'est une reprise efficace et globalement similaire à l'originale. Critique que l'on peut faire pour à peu près tout l'album, c'est à la fois une bonne et une mauvaise chose.

On enchaîne sur Never In My Life du bien trop souvent oublié Mountain. Je vais vous avouer un secret, je l'avais complètement oubliée avant d'écrire cette critique. Ce n'est pas qu'elle est mauvaise en plus, au moins ça change du monument qu'est Mississippi Queen qu'on connaît par cœur maintenant.

Space Truckin' signe l'arrivée du premier guest, en la personne de Robert Sabino aux claviers. Un nom qui ne me parle pas mais dont le CV est gigantesque. Il a travaillé entre autres avec David Bowie, Madonna, Jeff Beck, Peter Frampton, Mick Jagger, Debbie Harry, etc... Certainement l'un des titres qui collent le mieux, avec d'ailleurs un clip bien sympathique bourré de clins d’œil et diverses références à la carrière de Frehley.

Je suis assez surpris de voir les Beatles dans le coin, certes c'est une face B (pour Help!) mais c'est étonnant tout de même. Avec en plus John 5 à la guitare, qui prouve comme toujours qu'il sait tout jouer comme genre et style musical.

C'est au tour des Rolling Stones avec le mythique mais peut-être trop entendu Jumpin Jack Flash...au moins c'est pas Satisfaction, qui me sort par les yeux aujourd'hui. Sauf que le petit Ace laisse sa place à la formidable Lita Ford, un très bon choix !

Politician de Cream est un choix vraiment surprenant, ce n'est pas leur chanson la plus connue. Mais c'est peut-être aussi pour résonner avec les choix politiques américains qui se font faits à cette époque ? Oui oui malheureusement nous avons là un gars qui soutenait Trump... Mais bon y'a John 5 qui explose les cordes de sa guitare sur le solo d'Eric Clapton donc de quoi être heureuse tout de même.

Lola des Kinks est sûrement l'un des choix les plus logiques. Entre les excentricités pseudo androgynes de KISS et la voix d'Ace, ça fonctionne parfaitement. Rien de plus à y ajouter.

Qui peut reprendre un titre chanté par Steve Marriott ? Définitivement pas le Spaceman, selon lui-même. C'est du coup Robin Zander de Cheap Trick qui interprète 30 Days In A Hole d'Humble Pie. Je suis d'ailleurs assez surpris qu'il n'est pas été suivi par Rick Nielsen quelque part à la guitare...oh tant pis...

On approche de la fin avec Manic Depression de Jim Hendrix, avec l'un des nombreux remplaçants de Frehley au sein de KISS. Et oui, voici Bruce Kulick. Le plus sympathique et le plus humble d'entre eux qui plus est. C'est d'ailleurs un nouvel exemple de chanson qui était fait pour la voix d'Ace.

Terminé avec les guests, les deux titres suivants sont des reprises des mêmes auteurs : Barry Mann et Cynthia Weil. Tout d'abord avec Kicks de Paul Revere & The Raiders, puis We Gotta Get Out Of This Place des Animals. Les deux versions sont sans prétention, la première est la bienvenue car sous-estimée au possible, mais on a un peu trop entendu la seconde.

Et du coup l'album se conclu par du KISS. En fait techniquement c'est faux, la chanson She était présente bien avant cela sur un album de Wicked Lester, groupe de Gene Simmons et Paul Stanley avant l'arrivée d'Ace et Peter.


C'est donc sur une bonne chose que se termine le second album de reprises d'Ace Frehley. Et je pense que j'ai la même critique à faire que sur son précédent. Majoritairement il n'y a rien de transcendant, rien qui ne va révolutionner la scène musicale, tout ça n'est pas spécialement utile mais on ne s'ennuie jamais vraiment. En fait le vrai problème, c'est qu'il n'y a pas assez de titres de KISS. Ce serait absolument grandiose d'entendre Ace reprendre des titres sur lesquels il n'était pas présent à l'époque, ou même juste revisiter des choses qu'il pourrait améliorer.

C'est dommage car sur l'album d'avant, il souhaitait ajouter des reprises de Rush, Cheap Trick (il aura au moins son chanteur), des Who et plus de KISS. On aura rien de tout ça, à part le big Bisou.

Et d'ailleurs toujours pas de Gene Simmons ni de Peter Criss...une prochaine peut-être cette fois-ci ?

Hairy_Cornflake
8
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les Bisou dans leur presque intégralité (Live inclus) et Les meilleurs albums de 2020

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le 8 nov. 2022

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