Derrière ce nom bizarre, se cache le touche-à-tout électronique John Tejada acoquiné avec un guitariste nippon virtuose Takeshi Nishimoto (qui pourrait jouer, paraît-il tout Bach à la guitare). Les deux musiciens ont décidé de consacrer chaque mercredi à leur nouvelle collaboration, cette rigueur calendaire donnant le titre du deuxième album du duo. Our lives on Wednesday a de quoi nous mettre un peu dans l'embarras : un bel album post-rock bien comme il faut, une basse cold wave parfaite, des beats minimaux et des parasitages empruntés à l'électronica, l'intervention d'une vraie batterie, un son clair très pur et totalement en phase avec son époque. Mais en même temps, comment ne pas trouver ce disque, un peu trop sage d'autant qu'il arrive surtout après beaucoup d'autres. Our lives on Wednesday est une oeuvre très accessible , un album instrumental pour lequel, il ne manque parfois que la parole (Walk through walls). Peut-être n'ont-ils pas trouvé le chanteur adéquat ? En tout cas, ce manque est comblé par la guitare du Japonais, véritable instrument lead, qui devient par moment très (trop) bavard (Takeshi, le Santana du Post-rock ?). On écoute sans déplaisir ce bel album décoratif, jouant sur l'émotion mais en n'éprouvant que rarement un vrai frisson : c'est le cas avec Champion où la machine bien huilée s'emballe un peu. Avec le temps, on devient peut-être plus difficile au grand dam des méritoires I' m not a gun !