[...] Et en quoi sont-ils freaks ces bons samaritains suédois des Diablo Swing Orchestra ? Élémentaire mon cher Watson, pour quiconque découvrirait ces beaux diables venus du froid, la fusion des styles, cette étonnante capacité à ratisser large dans son évolution et dans ses idées tenant plus du fantasme que de la raison ainsi qu’une musique d’une rare richesse fourmillante de détails dans ses atmosphères réchaufferaient les oreilles de la même manière qu’un SDF russe profitant de son saint breuvage à base de liqueur de patates au fin fond de son carton en plein milieu des -50°C de l’air environnant. Encore faut-il ne pas succomber à ces 85% de volume d’alcool et finir dans les bras de la sœur jumelle maléfique de Morphée, celle porteuse d’une ivresse éthylique mortelle en lieu et place de l’innocent sommeil du juste.

Après, n’allez pas prendre au premier degré la précédente tirade. The Diablo Swing Orchestra est peut-être diabolique comme son nom-même l’indique, il n’en oublie pas moins d’introduire du consensuel dans ses propos. Alors, à moins d’être véritablement une incorrigible vierge effarouchée, il n’y a aucune raison que vous ne vous fassiez un tant soit peu séduire par cette délicate succube. Et pas besoin d’aller la chercher bien loin cette vile créature, elle montre les traits de son visage cristallins dès l’ouverture des hostilités par l’intermédiaire d’un « Voodoo Mon Amour » tonitruant, véritable hymne entêtant qui ne manquera pas de familiariser le réfractaire au mélange des styles peu conventionnel du groupe dans la joie et la bonne humeur. Ça swingue, ça réchauffe nos ardeurs et nous voilà prêts à rentrer dans un monde burlesque que seule la vision d’étrangers peuvent investir du cabaret parisien des plus traditionnels. Nous, Français, ayant baignés dedans étant donné que c’est notre culture même, on se prend maintenant bien trop au sérieux dès lors qu’il faut parler des Folies Bergères, The Diablo Swing Orchestra ne fait que lui apporter le grain de folie qui lui manquait cruellement depuis des décennies. [...]
Margoth
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le 6 janv. 2013

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