Veuveu
Très bonne surprise sur cette album de Veust, moi qui n’écoute plus grand chose en album rap qui sort récemment. C’est surtout que je reste bloqué sur mes classiques par confort et un peu par...
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le 18 mars 2025
Très bonne surprise sur cette album de Veust, moi qui n’écoute plus grand chose en album rap qui sort récemment. C’est surtout que je reste bloqué sur mes classiques par confort et un peu par désintérêt pour ce qui sort.
Enfin bref, entre deux écoute de Booba, j’aperçois via la code que Veust a sorti un nouvel album en même temps que Mairo et Infinit'. Plutôt hypé par cette nouvelle je cours voir son album avant celui de Mairo, artiste que j’ai déjà pas mal saigné. Pourtant, Veust, je ne le connais pas très bien. Je sais que c’est un artiste signé sur Don Dada et l’ayant découvert sur la mixtape du label, j’étais plus intéressé par ce qu’il avait à proposé. De là, je m’en éloigne un peu et c’est Infinit' qui sur 888 lui offre un son rien que pour lui, où il livre une très bonne performance. On y décèle de la technique, de l’attitude, de la rime, tout cela servi par des caviars de Lo'. Ce qui acheva ma détermination fut sûrement sa dernière collaboration sur l’album d’encore une fois Infinit'. Mr. Le faire n’est pas une mixtape que j’ai forcément apprécié, mais la performance de Veust dessus, qu’elle fulgurance !
C’est ici que j’ai donc décidé de me diriger vers cet album et je ne le regrette pas.
C’est du très bon que nous sert Veust ici, c’est tout simplement un 10 titres no skip et cela fait du bien des albums courts tant le rap veut faire dans la longue tracklist avec des sons très courts, ces derniers temps. Ici, c’est du dix titres de 3 minutes, uniquement de rap pur, sans autotune, sans effets de plus. Uniquement le bon goût qui prime et que fait rester l’auditeur. Le bon goût dans le direction artistique donc en faisant briller le chic, le luxe et des éléments de cultures considérés communément dans les esprits comme de bon goût. Cela n’est jamais fait dans le bourin, toujours avec une subtilité d’utiliser des éléments précis, qui font réfléchir l’auditeur. Les feats y sont d’ailleurs très bon, chacun apporte quelque chose, à l’image de Zek que je ne connaissais pas mais qui envoie un couplet très sale et rend une interlude très intéressante, qui, par ailleurs, affirme la direction artistique du projet, et fait golri en plus de ça. Sinon, c’est ici que l’on voit Infinit' à un meilleur niveau que celui que j’ai pu entendre récemment et puis, bah merci GrandBazaar pour les plusieurs prods mises a disposition pour le projet, c’est très fort.
L’album jouit d’une ambivalence East coast pour les flows, mais aussi West coast, dans les prods, qui incarne une promesse du bon goût, à l’image de Infinit’ qui rap sur ce type de prod. en conservant une authenticité dans ce dernier. Ici, c’est pareil et cela marche très bien. J’ai eu l’impression d’entendre très peu d’album osez s’emparer du West Coast et avoir un rendu aussi fin. Ça sonne pas Gadget comme dirait le chroniqueur sale.
À présent, le principal, l’écriture. C’est imagé, c’est inventif dans les rimes et à l’image d’un Alpha on ne tombe pas dans la facilité dans les différents mots que l’on fait rimer. Pourtant certains très bons rappeurs y sont tombés dedans tels que Lesram, mais ,ici, c’est quasiment parfait. Toujours un lexique qui rend l’écriture personnelle et engage une amorce d’univers comme artiste. À l’image de Infinit' et de son morceau Dictionnaire sur 888, ici on emploie le même lexique et donc cela renvoie à son groupe et cela exerce une présence, une sensation de rap groupé, de kickeurs du rap encore présent. Ce qui détonne aussi, c’est la présence au micro grâce à sa voix, qui aurait aussi laissé imaginer que ce dernier aurait pu tomber dans une facilité en utilisant cette voix imposante, en faisant de gros backs ou en la poussant sur des prods peut être trop lourdes typés trap à l’instar d’une Niska par exemple. Ici, on voit qu’on est passionné et donc on reste sur des instrus. fines, que l’on découpe. Cela rajoute d’ailleurs une originalité de voir quelqu’un découper avec ce type de carrure et de voix, surtout quand on peut penser à des techniciens comme Osirus ou Freeze par exemple, ou même en général qui ont principalement une voix plutôt fine, faite pour ce style de rap.
Si je devais assener des critiques, ce serait simplement que comme j’ai pu citer beaucoup de ressemblances avec des artistes du label Don Dada, c’est peut être qu’il manque encore un peu d’univers pour être un véritable artiste. Pour l’instant, c’est un excellent rappeur. Si je devais objecté encore quelque chose c’est peut-être certaines phases homophobes qui sont, d’ailleurs, étrangement bien écrites, comme par exemple sur celle de l’hétéro qui suce des bites dans Arachide qui surprend parfaitement tant le placement qui se décale d’une rime surprend l’auditeur.
Pour conclure, c’est du bon. Je recommande a tous et je pense que l’on peut considérer Veust comme un gros rimeurs récents qui mérite plus de reconnaissance.
3 - Exelero
2 - Un Sbire et un A.C.E
1 - Arachide
Créée
le 18 mars 2025
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le 18 mars 2025
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