Envol de l’Âme, Pt. III
C’est un soir calme, déprimant même. Un soir de solitaire. Voilà qu’il est tard, l’heure de se coucher si j’en crois ce qui m’attend demain... Mais je préfère composer à nouveau ; ces moments...
le 18 mai 2016
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Quand en 1989 débarque cet album, tout le monde s'en fiche un peu. Il faudra attendre que le groupe multiplie les prestations live déchaînées (bien plus métalliques que cet album à dominante synthétique) pour que la machine NIN se mette en marche, notamment avec l'apparition du groupe au festival Lollapalooza en 1991, soit quand même près de deux ans après la sortie de l'album. Du coup, les spectateurs impressionnés qui voulaient tester le groupe en studio se retrouvaient avec une espèce d'album synthpop beaucoup moins misanthrope et violent et avaient les nerfs. Et c'est encore un peu le discours dominant : Nine Inch Nails, ça envoie du bois, mais leur premier album a quand même pris un sacré coup de vieux.
Eh bien, permettez-moi de m'inscrire en faux. Non, les quelques morceaux joués sur le live And All That Could Have Been ne rendent pas cet album caduc. Alors évidemment, il faut être un minimum tolérant aux sonorités '80s, à la musique électronique en général et pourquoi pas à la synthpop. Mais ce sont là simplement des marques de bon goût, donc on considérera que les personnes qui y font défaut ne méritent pas qu'on les considèrent comme des êtres humains. Ceci établi, je persiste et signe : Pretty Hate Machine contient déjà son lot de violence braillarde. Le duo d'intro "Head Like a Hole" / "Terrible Lie", bien sûr, assène déjà un bon coup de poing dans le pif, mais le coup fatal est selon moi porté par la boucherie totale qu'est "Sin".
Bon c'est vrai qu'à part ces trois titres, l'album navigue ensuite dans des eaux bien moins agressives. Mais la rage juvénile de Trent Reznor reste intacte et d'une naïveté touchante. Il faut entendre le questionnement d'identité sexuelle sur l'incroyablement groovy "Kinda I Want to". Imaginez-vous, approchant la cinquantaine, d'avoir la page de votre journal intime où vous vous épanchez sur votre attirance pour Brad le capitaine de l'équipe de natation, non seulement disponible au monde entier, mais carrément encore consultée régulièrement par une bande de cinglés fans des années 80. Mais que voulez-vous, l'instru est tellement addictive... Même chose pour "Down in It", étrange titre vaguement hip hop voire même grebo inspiré du "Dig It" de Skinny Puppy. Les trois derniers titres sont également très versés dans cette fusion electro/alternative dance franchement délectable et assez unique.
La ballade "Something I Can Never Have" sépare l'album en deux et en est indubitablement un des moments forts. Sur une instru très calme aux bruitages industriels inquiétants, Reznor déballe son mal-être adulescent d'une voix aussi peu assurée que poignante. Un titre marquant qui donne l'impression d'avancer les yeux fermés et donne une réelle profondeur au disque, tout en donnant un aperçu du futur goût de Trent pour les morceaux atmosphériques aux textures riches et pour les ballades déprimantes.
Pretty Hate Machine est un album franchement génial car aussi varié que catchy, se plaçant à la croisée de plein de styles musicaux et formant une délicieuse synthèse d'artistes mythiques des années 80, de Prince à Ministry en passant par Depeche Mode et Skinny Puppy. Il s'agit déjà bien d'un chef-d’œuvre, le premier de Nine Inch Nails.
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Créée
le 20 mars 2025
Critique lue 15 fois
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