Je crois qu'on a suffisamment souffert de l'écoute des morceaux de Daft Punk cette année, je ne vais donc pas m'étendre sur la musique. En vérité j'ai une théorie concernant cet album que je vais exposer ici.

Random Access Memories est un album de puceaux. Il raconte une histoire à travers divers morceaux plus ou moins acceptables pour des oreilles normalement constituées. Je vais donc vous la raconter.

Tout débute par un morceau vaguement prétentieux, adolescent, qui parle lui même de musique à qui on va rendre vie. Conversation inepte de soirée entre deux potes, aussi vite détaillée qu'évacuée.
Sauf que ces deux potes sont puceaux. Et quand on est puceau, on ne veut pas le rester. Ces deux garçons vont donc commencer le jeu de l'amour (et du hasard), the game of love, morceau numéro deux. Un jeu où les cœurs s'emballent et sont brisés au rythme de paroles débiles.
S'en suit alors la consultation d'un expert du cul, un vieux baragouineur alcoolique à l'accent italien qui pue la coco et l'héroïne bon marché, qui leur raconte de la merde pendant 9 minutes sur comment il a pété des culs dans les années 80 et utilisé les gémissements des femmes à qui ils appartenaient pour faire "le son du FUTUR". Les deux puceaux rentrent ensuite chez eux, abasourdis par ce qu'ils viennent d'entendre, bon dieu ce type est un dieu, comment j'ai jamais pu en entendre parler avant, il a tellement niqué, wow, so edgy.
Là, dans leurs lits respectifs, commence Within, charmant morceau sur les pollutions nocturnes dont ils n'arrivent pas à se défaire.
Heureusement, l'espoir revient le vendredi soir au cours d'une soirée pendant laquelle se produit un "instant crush" terme étrange, venu quasiment de l'au delà : une bonnasse leur a parlé, ils ont senti son parfum, se sont imaginé une vie entière avec elle... Mais voilà, le crush tant attendu ne s'est pas soldé par une bonne baise, c'est horrible, c'est atroce, c'est la friendzone. Losers.
La soirée continue avec l'arrivée de Pharell qui semble avoir respiré tant d'hélium que ses testicules lui sont remontés dans l'abdomen, mais peu importe, il faut donner son corps et son âme à la danse, y a que ça de bon, prends mon t-shirt essuie ma sueur, oh oui.
La soirée est endiablée, tout le monde a dansé autour de deux mecs chelous avec des casques sur la tête, faisant semblant de jouer de la guitare à coté d'un noir avec des dreds qui sourit comme un abruti... mais il est l'heure de rentrer, alors les gars rentrent, dépités de ne s'être toujours pas fait dépuceler. So close...
Chacun arrive chez lui, une chambre dans une chambre, une porte derrière une porte, on prend sa boite de mouchoirs, et on commence sa branlette du dépit, c'est le moment de se Touch.
Mais voilà, on a qu'une vie, et ce n'était que vendredi, il reste samedi pour réussir, l'espoir est encore là, oui ! l'espoir.
Alors on va en boite, et on espère être chanceux, toute la nuit on est debout, on est debout jusqu'au soleil, comme la légende du phénix, parce que phénix ça rime avec nique.
ET LA, BEYOND, ON EST EN PLEIN MÉLO, TOUT PART EN COUILLE, ILS LES VOIENT, ELLES SONT LA.
"Rappelle toi l'amour est notre seule mission", le temps des branlette est peut être révolu, se disent-ils les larmes aux yeux, l'émotion les submergeant.
Motherboard est un appel œdipien à la mère qu'on court-circuite en tripotant le cul et les nénés de l'élue, un adieu mais aussi un hommage, maman je t'aime, c'est l'heure de vider mon poireau, merci pour tout, le moment est venu pour moi.
Les fragments du temps reviennent à nos héros alors qu'ils ont la langue prise, leur faisant réaliser que cette chope ne devrait jamais se terminer, le temps devrait se figer, c'est clair comme de l'eau de roche.
Le moment fatidique approche. Ils sont là, et nous avec eux, les mains dans les braguettes, les langues gluantes, les yeux entrouverts histoire de s'assurer qu'on ne rêve pas. Ils se dirigent progressivement, lentement, avec un semblant d'assurance, vers de quoi forniquer, un lit, des chiottes, une piscine, peu importe mais faites que ça ne grince pas.
Soudain face à l'évidence, le doute s'installe. Comment bien faire ? Vais-je être un bon coup ? Ma bite est-elle assez grande ? Doin' It Right est là pour nous rappeler que face à n'importe quel vagin nous ne sommes pas qu'un bout de chair tumescente, mais aussi un esprit fragile qui se pose des questions et se demande s'il sera à la hauteur des espérances de l'autre.
Le temps se fait long, on vient quand même de se bouffer environ une heure et quart d'aventures aussi bien écrites qu'un bouquin de Stephenie Meyer, maintenant on veut du cul et de la sueur, et surtout que ça se termine.
Les percussions s'affolent comme nos coeurs, des astronautes matent la scène depuis Hubble, tout se met à grésiller, les corps sont humides, les extrémités sécrètent, la musique s'accélère, le jus monte, tout explose, nous n'en pouvons plus et eux aussi, c'est l'heure du CONTACT.
Ainsi s'achève la formidable aventure de deux puceaux qui n'en sont plus.

C'était Pierre Bellemare, merci de votre attention, bonsoir.
CaptainCoke
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le 24 nov. 2013

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