En 1993, le producteur RZA et son groupe de Staten Island, le Wu-Tang Clan, sortent leur premier album Enter the Wu-Tang (36 Chambers) et c'est un nouveau mouvement qui se créé. Chaque membre du groupe a sa propre personnalité et ensemble, ils rappent la rue sur des ambiances des vieux films Shaolin, le tout sur les instrumentales crasseuses de RZA. Ce premier opus va lancer les carrières solo de chacun des membres qui vont tous sortir leurs albums.


Parmi eux, on trouve Ol' Dirty Bastard, que l'on remarque immédiatement sur Enter the Wu-Tang de par sa voix et ses flows rappelant immédiatement le Busta Rhymes du début de sa carrière en plus street. C'est donc la folie du rappeur qui fait son intérêt car il reste pour moi un bien moins bon rappeur que Busta (la comparaison étant facile), même si on aime beaucoup l'écouter dans l'album du Wu-Tang à coté des autres rappeurs. Dans Return to the 36 Chambers: The Dirty Version, on le retrouve donc en solo dans un projet ayant la même esthétique et il a le temps d'exprimer sa folie sur une heure. Et je ne comprends pas cet album. La plupart des morceaux sont à peine écoutables, les instrumentales sont assez peu réussies, on a très peu de refrains et on dirait que les couplets ont été remplacés par ODB qui fait du bruit avec sa bouche ou juste crie. L'album compte bien sûr quelques bons morceaux comme Shimmy Shimmy Ya et Brooklyn Zoo mais sinon on a l'impression d'avoir un album classique du Wu-Tang où le rap est parti. Je veux bien entendre que la folie c'est intéressant, mais je suis quand même venu écouter de la musique.


J'ai essayé de nombreuses fois avec cet album afin d'essayer de comprendre à coté de quoi je passais, mais je pense finalement juste que l'on glorifie sa folie et sa sauvagerie sans vraiment prendre en compte le coté esthétique.

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le 4 déc. 2021

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