Ride the Lightning
7.8
Ride the Lightning

Album de Metallica (1984)

Ah, Metallica, probablement le groupe de Métole le plus connu dans l'hexagone... Ouais bon, pas de quoi pavoiser non plus, c'est Metallica quoi, donc a moins de rester enfermé dans un bunker au fin fond de la Tchétchènie, vous avez certainement déjà entendu Nothing Else Matters, ainsi que Nothing Else Matters, mais aussi leur grand tube, Nothing Else Matters. C'est en gros le meilleur moyen de connaître Metallica dans ce beau pays d'ouverture musical qu'est la France. Bref, point de ballade sirupeuse ici, on traite gras et lourd avec le deuxième album des Four Horsemen sorti en 1984, RIDE THE LIGHTNING qui en électrifiera plus d'un (trop facile).



Fers de lance du Thrash Metal bien américain, Metallica porte haut la bannière étoilée face au vil Heavy Metal britannique. Plus fort, plus rapide, plus plus... Car c'est dans cet optique subtile du "qui a la plus grosse" que le Thrash Metal naît au pays de l'oncle Sam, avec ce qu'il est convenu aujourd'hui d'appeler le Big Four of Thrash, composé de Megadeth, Anthrax, Slayer et donc Metallica.

La méthode fût différente pour chacun de ces groupes... Leur succès aussi. Metallica possédait déjà une longueur d'avance sur ses trois "concurrents" avec un premier album explosif et transpirant d'énergie, KILL EM'ALL annonçait la couleur d'un groupe voulant lâcher plus que ses tripes. Et, Ô joie, Ô bonheur, la bande à papa Hetfield en a encore sous le capot, puisque loin de l'ambiance un peu "foufou" ou "on est là pour tout péter" du premier album, RIDE THE LIGHTNING s'avère bien plus sombre et plus méchant, avec des textes mettant en jeu la condition humaine face à des concepts sordides tels que la mort (Ride the Lightning, Fade to Black, Creeping Death). Le résultat est impeccable, Metallica prouve sur ce disque, que ce n'est pas seulement une machine à battre le fer quand il est chaud, c'est aussi un groupe diablement technique profitant de la complémentarité entre les riffs ravageurs de Hetfield et des soli de virtuose alignés par le sieur Kirk. La section rythmique n'est pas en reste, et bat la folle mesure, celle qui vous fait vraiment headbanguer. Bah oui, c'est vrai, au départ on est là pour se défouler oui ou merde? Hell yeah!!!

Bon, RIDE THE LIGHTNING c'est pas non plus un déluge infernal de tubes thrash à déshydrater un dromadaire, c'est aussi la trahison ultime pour le petit fan de thrash qui voyait en ce nouveau style, un défouloir interminable dans sa vie de merde. UNE BALLADE! Seigneur dieu, comment ont ils osés?! On est là pour bourriner dammit!

Eh ouais mon gars, dommage que tu sois pas mélomane... Bah, cette personne là aura tôt fait de mettre un CD de Slayer dans sa chaîne de toute façons. Mais revenons à nos moutons, la ballade en question, Fade to Black, est devenue évidemment un grand classique des Mets, avec un solo magistral en guise de final, qui fera rêver bien des néo-gratteux. De la classe ce morceau, assurément.

Mais RIDE THE LIGHTNING contient aussi des soi-disant "temps faibles" (si tant est qu'on peut parler de temps faible dans du thrash.... Mouais) avec Escape et Trapped Under Ice qui ne resteront pas dans les mémoires, quoique la dernière citée fût interprétée sur scène récemment. Mais ce serait être sévère que de les cataloguer au "ventre mou de l'album", tant elles rentrent dans la ligne de conduite que s'est imposé Metallica à l'écriture de cette album. Le disque s'achève ensuite par deux bijoux, Creeping Death et The Call of Ktulu, deux grands classiques de la maison, d'où il n'y a pas grand chose à dire sinon écouter les chansons et remercier Metallica d'avoir permis à tant de jeunes en détresse de réaliser qu'ils pouvaient faire l'amour autrement qu'avec un être vivant (Ouais je ratisse large, c'est mon coté open-minded qui parle).



Alors p'tit gars tu veux tater de mon gros instrument de musique? Prends les grattes d'Hetfield et de Hammett, mange donc les futs du p'tit Ulrich, headbangue à coté de copain Cliff, tu vas être servi avec RIDE THE LIGHTNING, 47 minutes de thrash intense et soupçonné d'un zeste de mélodie, qui frappe à la porte du génie derrière laquelle se trouve MASTER OF PUPPETS, mais il y a un petit pas de 2 ans à franchir et tu y arriveras mon bonhomme.
EddieMetalThunder
10

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Créée

le 3 déc. 2012

Critique lue 838 fois

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