Un changement salvateur et sans douleur

M’étant procuré il y a peu le Road Salt Two de Pain Of Salvation et que j’en ferais bien une petite chronique lorsque le moment sera venu, à comprendre quand je l’aurais assez potassé, je ne pouvais tout de même pas m’atteler à la chose sans vous parler de son prédécesseur. En effet, les Suédois ont décidé de mettre au point une doublogie reposant sur la dualité noir/blanc. Le premier en date, Road Salt One, sorti l’an dernier, était basé sur le blanc, la lumière. Cet opus en question fut précédé par un EP, Linoleum (dont le titre éponyme apparaît sur ce présent album), servant de mise en bouche à ce qui allait suivre. Ou comment tendre le fer pour se faire battre car avec cet EP, Pain Of Salvation n’a pas hésité à laisser de côté les pincettes et ne fait preuve d’aucun un semblant de pitié pour ses fans. C’était clair et net, les fans de metal prog’ les plus conservateurs (oh ne vous inquiétez pas, ceux-là n’occupent que les trois quart de la communauté) pouvaient faire le deuil de la formation scandinave qui les avait tant fait vibrer avec des albums comme The Perfect Element Part I (2000) ou Remedy Lane (2002). A vrai dire, je me demande s’il n’y pas un petit côté provocateur qui s’ajouterait à cette volonté d’évolution vers d’autres sphères musicales. Après tout, ça les pendait au nez les progueux, le groupe avait eu un sacré culot en effet de présenter un «Disco Queen» totalement hors de propos dans le monde du metal progressif dans leur précédent méfait, Scarsick : The Perfect Element Part II (2007).

Eh bien, que ceux-là peuvent bien préparer leur bouquet de chrysanthèmes pour embellir la tombe du groupe qu’ils souhaitaient avoir à la base pendant la Toussaint qui s’approche à grands pas. Il n’empêche que, là maintenant, je compatis à leur tristesse. J’écris, les yeux brûlants , la vue un peu floutée. Seraient-ils un peu rouge si je me regardais dans le miroir ? Aucune idée. Ou alors ne suis-je tout simplement pas compatissante, les symptômes étant dus au fait que je viens de me réécouter ce disque et qu’il passe encore dans mes oreilles au moment où j’écris ces lignes. [...]
Margoth
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le 31 juil. 2012

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