Bienvenue dans l'espace

Ok, alors là on s’attaque à un quatuor méconnu et pourtant Ô stupeur c’est tellement intéressant !! Mark de Gli Antoni, Mike Doughty, Yuval Gaba, et Sebastian Steinberg pour être précis. J’adore cette galette alors je vais tenter de rester objectif. Et concis.

La pochette, déjà ! On y voit une Madame Armstrong qui se demande si le Diable proposant un joli Calumet de la Paix est un type fiable, c’est rigolo et en un sens ça annonce la couleur. Attention les yeux, chaud devant va y avoir du niveau…

Premier morceau : Is Chicago, Is not Chicago. Soit, envoie la purée Mike. On commence bien old school et là STUPEUR MES GINS premières phrases « A man… Drives a plane… Into the… Cristal building… » Pour celles et ceux qui ne parlent pas globish ça signifie tout simplement « Un homme conduit un avion dans le building de cristal ». BOOM !! Que s’est-il passé ??? A la sortie de l’objet en 1994 personne n’y a prêté plus d’attention que ça, mais en 2017 ça te saute aux oreilles et ma foi c’est très surprenant. Et ça leur sert de refrain en plus ! Sinon, chanson très cool, et déjà tu ressens le niveau musical dans le studio.

Viens ensuite Sugar Free Jazz. Rien de particulier à redire là-dessus, ça passe crème (sans sucres ajoutés), et à y regarder de plus près il y a un level certain. Pour ça que j’écoute cet album trois fois par mois.

Puis débarque Casiotone Nation, ça ressemblerai à du Jazz alors ? Comment classer ces individus ? Ah c’est bien, Mike apprend aux jeunes de l’époque à compter de cinq en cinq. Et ici encore ça confirme les premières impressions : on a affaire à des mecs musiciens jusqu’au plus profond de leur âme.

Blue Eyed Devil : c’est technique, c’est bon, vive la contrebasse (oui, les infrasons que vous entendez depuis le début c’est pas une basse mais bien une bonne vielle contrebasse). Et toujours ce texte dont personne je pense ne comprendra le sens avant l’an 2200 et des poussières.

Bus To Beelzebub : attention, c’est tordu et mouvant, c’est ça qui fait le charme du truc. Le batteur a toujours raison. Et puis quand on est fauchés, on prend le bus. Ces quatre-là se comprennent sans se regarder et c’est ça qui est cool.

True Dreams of Witchita : non non, pas la Witchita de Zombieland. Intro par la magique contrebasse… C’est subtil et très intéressant, tellement intéressant qu’on ponce le CD sur une seule piste. C’est mérité. Allez, appréciez-moi ça. C’est la tranquillitude même. Puis débarque ce groove !

Screenwriter’s Blues : cella là mérite d’être poncée jusqu’à l’os, elle vaut son pesant d’or. A ce sujet, allez mater la vidéo enregistrée en studio, elle est géniale aussi. Il est cinq heures, Los Angeles s’éveille !

Moon Sammy : retour à la case départ… Ah bah non en fait, c’est une autre chanson ! Articule et parle moins vite Mike s’il te plaît… Quoi ? Pourquoi il y a un chien dans le studio ?

Supra Genius arrive maintenant… Suivie par City of Motors (Detroit, si vous avez pas suivi) et Uh

Zoom Zip. Rien de particulier ici, c’est dans la veine de ce qu’on a entendu.

Down To This : toujours du même niveau, trempant ici dans le Blues (et le Gospel, ou je me trompe ?).

Mr Bitterness : c’est rapide et groovy. On aime, et ça tranche avec ce qu’on écoute jusque-là. On sent que ceux-là aiment expérimenter tout un tas de trucs.

Janine : c’est toujours aussi bon, et on se quitte sur une note plus acoustique, pour le plaisir.

Le résultat le voici, ces quatre-là ont pondu une galette d’une heure en quatorze parties qui tient la route et qui donne des idées à certains ! Le monde est en train de changer et ces mecs y participent avec joie et délire.