Sad Wings Of Destiny de JUDAS PRIEST. Un disque d'une grande réputation. Deuxième album du quintet de Birmingham, celui-ci officiant encore dans un Hard Rock 70's très loin du Heavy Metal qui fera leur gloire par la suite. Voilà plusieurs temps que je l'écoute, et il faut dire que j'ai toujours du mal à le considérer...


Pourtant, Sad Wings... contient des classiques à n'en plus douter. Une question qui revient souvent chez moi : Victim Of Changes est-elle l'une des meilleures chansons de Hard Rock de tous les temps ? Ma réponse est... oui. Trois fois oui. Ce morceau est tellement extraordinaire dans sa structure qu'il m'est difficile de décrire les qualités innombrables de ce chef-d'oeuvre de composition. Des riffs dantesques, des soli à foison, une transition psyché incroyable et un final ahurissant (ces cris glaçants de Halford)... Qu'un seul mot à dire : superbe. Pour moi, sans aucun doute la chanson-référence de JUDAS PRIEST (la version du live Unleashed In The East est tout aussi énorme).


L'autre classique de cet album est bien évidemment Dreamer Deceiver. Une très belle ballade pour ma part, dans un registre très éloigné où la voix de Rob nous emmène loin, très loin, tel un Pierrot sur sa lune qui compte les étoiles... Un titre qui dégage lui aussi une ambiance particulière, et qui ferait fondre n'importe quel métalleux endurci... Décidément, JUDAS PRIEST est capable de tout pour nous émouvoir.


Mais, car il y a un mais... Le reste de l'album me paraît nettement en-dessous. Les autres titres ne sont pas mauvais (à part Epitaph qui me fait bien marrer), mais ils souffrent de la concurrence par rapport aux deux sommets que sont Victim Of Changes et Dreamer Deceiver. Du coup, j'arrive pas tellement à y accrocher (à part The Ripper ou Tyrant qui sortent du lot).


Ces Tristes Ailes du Destin valent leur statut d'album prestigieux, quoiqu'un peu surestimé à mon goût. Pour ma part, il vaut essentiellement pour ses deux pièces d'orfèvre (de toute manière, Victim Of Changes justifie à lui seul l'achat du produit), quelques autres compos intéressantes ainsi que sa très belle pochette.


(Critique reprise du site NIME)

Melk
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le 30 déc. 2013

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