Salisbury
7.7
Salisbury

Album de Uriah Heep (1971)

La claque !
Si je connais Uriah Heep depuis longtemps, du moins de nom, je l'ai souvent laissé de côté, surement dû à son aura mitigée et loin des mastodontes de son époque comme Black Sabbath ou Deep Purple.
Et pourtant... quelle erreur !


Salisbury j'ai toujours connu sa pochette, ce char sortant d'une fumée orange annonçant, à tort, un hard rock bourrin et qui traîna longtemps dans les vinyles de mon père.
Salisbury, c'est surtout un mélange entre des riffs solides et des mélodies inspirées, parfois acoustiques ou donnant l'impression d'être dans un univers soit épique, soit baroque. Une puissance, tant dans le son que les compositions se fait d'abord ressentir, avec la première chanson Bird Of Prey avant qu'Uriah Heep montre toutes les cordes qu'il a à son arc.


Lovely bird of prey


Effectivement, Bird of Prey nous met directement dans une ambiance hard rock, avec une touche baroque, notamment avec les chœurs puis le cri du chanteur David Byron, qui n'est pas sans rappeler les débuts de Queen. Dès la chanson suivante, The Park, le groupe montre sa capacité à maintenir une atmosphère fascinante et prenante tout en coupant l'électricité de la guitare. L'orgue Hammond rythme la chanson, comme ce sera très souvent le cas dans l'album, la voix aiguë se mêle parfaitement au côté folk et plus subtil.


I never saw the light of the day


Time To Live, évoquant la prison et le fait de ne jamais voir la lumière du jour, permet à Uriah Heep de renouer avec un riff bien lourd, où c'est, cette fois-ci, la guitare qui est prédominante quand Lady in Black conclut la première face de manière plus calme, à nouveau dans un style folk. C'est le type de titre qui montre l'ingéniosité du groupe, notamment dans sa façon d'utiliser les voix, créant ainsi une superbe ballade.


Comme pour la première face, c'est un hard rock baroque qui va ouvrir la seconde, avec High Priestless, évoquant un amour angélique sur lesquelles les chœurs, sublimes, vont se mêler à la guitare de Mick Box, dont un solo ravageur.


How could you leave me alone again


Enfin, il y a Salisbury, 16 minutes baroques pour évoquer l'amour puis la perte de celui-ci, 16 minutes où les guitares et le clavier ne font qu'un, entourés par des cuivres et les chants qui subliment, eux aussi, ce monument. C'est beau, avec une atmosphère qui varie durant ces minutes, mais qui reste tout le long fascinante.


Tour à tour baroque, épique, fascinant ou sublime, Salisbury permet à Uriah Heep de s'imposer comme un groupe phare et complet. Les guitares, qu'elles soient lourdes ou calmes, forment une alchimie avec l'orgue Hammond tandis que tant les cuivres que la basse, la batterie, les voix ou les chœurs viennent apporter une touche unique à cet objet atypique et immense.


Tracklist :


Face A :


Bird Of Prey
The Park
Time To Live
Lady In Black


Face B :


High Priestess
Salisbury

Docteur_Jivago
9
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le 15 mars 2021

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Docteur_Jivago

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