Samsara
Samsara

Album de Painkiller (2024)

PainKiller – Samsara – (2024)


Voici le dernier « Painkiller » paru en novembre vingt-quatre, mais pas trop facile à se procurer, peut-être à cause de la défaillance de l’importateur, mais il faut veiller à ne pas trop dépenser, pour ma part l’exemplaire provient de l’étranger.


L’album rassemble les trois « historiques » de la formation, le saxophoniste alto John Zorn, Bill Laswell à la basse et Mick Harris aux « beats » et à l’électro. Il perpétue jusqu’à nos jours une histoire qui commença en mille neuf cent quatre-vingt-onze, lorsque Zorn s’approcha du batteur de Napalm Death pour fonder cette formation, qui s’enrichit de nombreux invités au fil des huit albums qui se sont succédé.


Celui-ci marque donc un retour aux origines, même si Mike Harris délaisse sa batterie au profit des machines, auxquelles il voue une grande passion. L’album se structure autour de huit titres, chacun est nommé par « Samsara » suivi d’un nombre en chiffres romains, se terminant donc à VIII.


On retrouve donc la magie de Painkiller et ses outrances également, mais ça reste malgré tout très écoutable, enfin pour moi. Il semble que tout s’organise autour des boucles générées par Harris, elles sont foisonnantes et plutôt envahissantes, créant un climat qui pourrait sembler oppressif et tentaculaires.


La basse de Laswell est sans doute moins volubile que par le passé, il faut dire qu’il est actuellement sujet à des troubles de santé, mais il assure sa partie avec une grande classe. C’est Zorn le feu-follet, celui qui strie les aigus et crée la tension, il va jusque dans le cri avec ostentation et ne lâche pas facilement le morceau, tel un pitbull.


Il faut dire que l’improvisation règne sur l’album, ce qui laisse une impression d’uniformité, les pièces se succèdent et s’emboîtent sans trop de mal, elles durent environ cinq ou six minutes, laissant chacune une empreinte différente mais issue du même moule, c’est indéniable, pour être honnête je ne verrais pas là le meilleur de Painkiller, mais l’album est tout de même puissant, et laissera sa marque au sein du nu-jazz.


Il plaira aux habitués de la formation et sans doute séduira-t-il de nouveaux adeptes, la pochette pourrait à elle seule attirer la curiosité et inciter à l’écoute, on le trouve même sur youpub, ce qui le met facilement à portée d’oreille…

xeres
8
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le 8 juin 2025

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