Géant
« Tu traverses ma vie comme un feu de forêt »
Par
le 6 avr. 2024
J'étais hier soir à une présentation de l'album par Superpoze à Legram VG à Lyon. S’en est suivie une discussion passionnante sur son approche de la création d’un album : un bloc de pierre à sculpter. Un "Siècle" qu’on traverse sans rien y comprendre mais qu’on est capable, après coup, de découper en décennies.
L'album, au fond, je trouve est noir et blanc : obscurité brute des batteries et basses que l'artiste dépeint comme un socle en béton et lumière d'harmonies, instruments et arrangement généreux.
A l'image du titre d'ouverture "Statue" qui s'ouvre sur un univers marin inquiétant, soutenu par des sirènes sombres, et qui - soudain - à 2:45 nous offre une respiration, comme si l'on remontait à la surface.
Gabriel disait lui-même hier soir qu'il n'a pas d'images en tête quand il compose mais qu'il appréhende la musique comme un bloc de pierre à sculpter. Son processus de création n'est donc pas intentionnellement figuratif mais plutôt fantasmatique : "quand je compose un morceau comme Statues, je vois des colonnes de son".
Reste que l'auditeur voyage. En tout cas, moi je voyage.
Je voyage au fond des océans.
Superpoze est un grand artiste en plus d'avoir l'air d'être un bel être humain. Chapeau !
Créée
le 9 oct. 2025
Critique lue 9 fois
« Tu traverses ma vie comme un feu de forêt »
Par
le 6 avr. 2024
Descendre ou être descendu, faire face à sa misère dans la détresse, remonter ou être remonté au plein jour d’un matin où un deuxième pas est possible : génial !
Par
le 6 avr. 2024