Space Invader
6.6
Space Invader

Album de Ace Frehley (2014)

Now I'm runnin' out of oxygen, but I still got my guitar.

Après un album imparfait mais d'une qualité indiscutable, Ace Frehley revient après 5 longues années d'absence. Bon d'accord c'est toujours mieux que 20 ans d'écart entre deux albums ! Au final 5 ans c'est commun aujourd’hui, c'est en quelque sorte la moyenne générale.
Ace ne nous réserve aucune surprise et c'est pas plus mal. Space Invader est la suite directe de son précédent projet, Anomaly. Il nous sert du bon vieux Hard Rock en plein dans la gueule, sans aucune fioriture inutile. En gros sortez votre vieil ampli et montez le son à 11.


Mais comment ? C'est quoi que cette jolie pochette que vous avez là mon cher Monsieur Frehley ?
Ah ça ? C'est juste Ken Kelly. Le grandiose Ken était apparemment super content de retrouver l'ancien guitariste de KISS et de retravailler avec lui 37 ans après. En effet, Ken Kelly avait dessiné les pochettes des albums Love Gun et Destroyer. Deux des couvertures les plus emblématiques du groupe et de l'histoire de la musique. Bon c'est moins classieux avec Space Invader mais ça a de la gueule, surtout si on compare au précédent album d'Ace.


L'album s'ouvre dans ta gueule ! Space Invader est complètement la suite d'Outer Space qui était le single du précédent album. Ce nouveau titre sonne à la fois moderne et renvoie au premier album du Spaceman. C'est cool, c'est bien, le solo envoie du pâté et il s'agit surtout d'une bonne manière pour commencer les hostilités.
Gimme A Feelin' rappelle vraiment le KISS des années 70, elle a un petit côté à la Cold Gin mais en un poil plus couillue. Comme toujours Ace déchire sa guitare, c'est propre et absolument parfait. C'est pas pour rien que c'est un de mes guitaristes préférés. Par contre c'est dommage que le tout se termine sur un simple fondu.
I Wanna Hold You semble être un mélange entre Fox On The Run, dont il avait fait une reprise sur Anomaly et d'Anyway You Want It de Dave Clark Five que KISS avait repris sur leur Alive II. En fait cette chanson fait très Rock anglais des 60s mais en plus moderne.
Change vient changer de ton, de style et même de rythme. On oscille entre du Hendrix et les Frehley's Comet. Pour résumer, en gros la drogue c'est mal ! Non sans déconner la chanson parle vraiment de ça.
Toys renvoie complètement au KISS des années 70, même Ace ne pourrait pas dire le contraire. On dirait un mix entre She et Watchin' You, soit deux des meilleures chansons du groupe. Donc du coup, c'est trop la classe !
Immortal Pleasures est certainement la moins bonne chanson de l'album. Je ne saurais trop dire quoi mais quelque chose cloche. La chanson n'est pas plus intéressante que ça.
Ah oui oui oui ! Inside The Vortex est de loin le meilleur titre de tout l'album ! Ace Frehley signe ici du pur Spaceman, on pense tout de suite à lui des les premières notes. Son riff bien couillu, sa voic de robot, son passage qui rappelle complètement War Pigs du Sabbath, oh que j'adore !!! En quelque sorte ça me fait penser vaguement à Into The Void, son denier titre au sein de KISS.
What Every Girl Wants vient changer le rythme et ramène la coolitude du vieux Ace. La chanson ne va rien révolutionner mais on se laisse entraîner sans broncher.
Et on retourne tout de suite dans l'espace avec Past The Milky Way. Et ouais, c'est vraiment ça. On a l'impression de partir pour un long voyage au delà de la voie lactée, avec le Spaceman juste à côté de nous jouant la sérénade. Peu importe si on manque d'oxygène, au moins on a sa guitare. Certainement la deuxième meilleure chanson de l'album.
Quant à la chanson suivante Reckless, c'est pas franchement passionnant. Du moins c'est ce que je me disais lors de la première écoute. En réalité, cette chanson fait parfaitement écho à son premier album de 1978. Du coup c'est en fait trop la classe.
C'est le tour de la reprise obligatoire avec The Joker du génial Steve Miller Band...mouais... Je suis d'habitude assez enthousiaste quand Ace Frehley fait des reprises. Mais là c'est un catastrophe sans nom, elle n'apporte rien de plus à la version originale ni même à l'album. Et en plus ça vient tout gâcher avec les 3 précédentes chansons.
Mais voilà, Starship annonce déjà la fin. Comme toujours on termine l'album par une piste instrumentale, même si cette fois ce n'est plus une Fractured. Et pourtant ça sonne comme une suite aux 4 versions précédentes. Bref, c'est toujours superbe et classe comme pas possible. Mais sinon...quelqu'un a vu George Jetson ?


Alors que dire de cette invasion venue de l'espace ?
Et bien globalement c'est une très bonne suite à son précédent album et on ne lui en demandait rien de plus. L'ensemble fonctionne du début jusqu'à la fin, malgré 2 chansons moyennes mais pas non plus merdiques. Bref Ace Frehley assure comme toujours et moi j'aime ça. Contrairement au magasin Rolling Stone qui a osé publier un critique de 6 pauvres lignes, c'est honteux et en plus ils ne savent même pas de quoi ils parlent.

Hairy_Cornflake
7
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le 17 sept. 2016

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