Star dans son pays, le Chili, Panico aurait pu prendre un chemin similaire ici bas, après leur précédent album Telepathic sonora signé chez Sony. Panico a préféré prendre ses cliques et ses claques afin de ne pas devenir un Manu Chao bis (souhait avoué par la major). Réfugié chez les passionnés de Tigersushi, les Chiliens (avec une bassiste née en France) brident peut-être leur succès futur mais ne bradent pas l'essentiel, leur musique. Plus rock'n roll que jamais, ils vont chercher du côté d'Iggy Pop (Iguana, morceau-hommage) ou d'Alan Vega (Anfetamido) la sève qui alimente généreusement leur musique. A l'instar de nos Surfin' Robots, ils mélangent leurs guitares rétros et la dynamique punk/garage/skank avec des machines plus actuelles. Et même s'ils se rapprochent parfois de Fat Boy Slim, l'esprit reste toujours celui d'artisan du rock'n roll. La touche latine en plus (Lupita carrément mambo rock) et une rythmique groovy assassine font le reste. Panico fout un feu caliente, caliente...
Et si vous faisiez un pied de nez à Sony en adoptant massivement ces sauvages Chiliens. Bonne idée pour ce glacial hiver.