Avoir l'air d'un dur a de nombreux avantages. Premièrement, la paix. Ça évite beaucoup d'imbroglio avec la plèbe pour ne pas dire les arriérés de bas étages. De plus, on a tendance à vous suivre dans vos délires puisque la peur est et a toujours été un excellent stimulant. Afin de ne pas confronter le "dur", la plupart opteront pour devenir suiveurs. Ainsi, tout le monde se dit, je fais parti des forts, je n'ai rien à craindre. Ca se fait automatiquement, sans demander rien et à qui que ce soit. On serait porté à croire que monsieur le dur en est heureux. Eh bien non, pas dans mon cas...

A la base, je n'aime pas les groupes. Un, parce que trop souvent on ne choisit pas qui est dedans, ce qui permet aux rapaces de s'infiltrer. Deux, parce que la plupart du temps, il ne s'agit pas de véritables alliés. Seulement des caméléons qui changeront de camps aux moindres incidents. Donc, le mieux est de faire sa route seul et de décoller la racaille. Cependant...



Faire sa route de façon solitaire veut aussi dire vivre les émotions seul. Comprendre, apprendre, trouver, chercher, douter, toujours en solo. Dans mon cas, le choix s'imposait de lui même. Je ressens, sauf exception, une certaine agression lorsque je côtoie mes semblables. Sitôt rencontré, Sitôt le besoin de partir se fait sentir. Normalement, on apprécie ma compagnie. Le problème est plutôt de mon côté. Ça m'emmerde. Comme à peu près tout, me dira-t-on. En effet. Venons en aux émotions maintenant...

Seul, on s'endurcit je crois. On doit faire face à la musique sans aide ( ou presque) et ce simple fait augmente la capacité à faire face. Pas nécessairement plus fort qu'un autre. Toutefois, devant un danger quelconque, pas dautre choix que de se débrouiller. Sans y arriver totalement, je crois avoir développé une certaine tolérance aux coups. Ce qui faisait mal autrefois a diminué d'intensité. Ce qui me faisait chier me fait toujours autant chier mais avec détachement. Ce qui ressemblait à un coup de foudre avant relève du coup de vent maintenant. Malheureusement, je crois pertinemment que lentement mais sûrement, on s'éteint face à la vie. Triste. Mais profondément vrai...



Ce qui m'amène aux larmes. Il n'y en a plus ou presque. Il faut d'ailleurs que ce soit relié à une personne que j'aime. Sinon, rien ne sort. Pas même lors d'un découragement intense ou je voudrais bien expulser le venin venu me corrompre. Pas une goutte. La sécheresse oculaire totale. Je me rappelle même, au départ d'un être cher avoir été " gelé ". Pas d'émotion sinon une certaine violence interne qui interprétait une injustice. Ce n'est que plus tard que j'ai pu comprendre que mon coeur se protégeait de la sorte. Depuis, presque plus rien, si ce n'est qu'une légère bruine de façon sporadique. Et dans tout ça, je crois sincèrement que c'est pire. Ne pas avoir les mots pour dire créé un bouchon au niveau du coeur. Ne pas avoir de larme...assèche celui-ci et le fait mourir lentement...


Et pourtant , même en sachant tout cela, y a rien qui sort. Pas une larme qui tombe...

Créée

le 24 avr. 2024

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Johnny B

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