C’est parti pour se refaire une énième fois la discographie du GOAT! Après avoir sorti Mauvais œil, Booba enchaîne avec son premier solo et quel album! C’est dingue de réécouter ça et de se dire que, en tout cas sur le début d’album, la production n’a pas pris une ride alors que tout le rap français de cette décennie est beaucoup plus difficile musicalement. Ces violons collent tellement bien à son charisme et sa voix. Et ce n’est pas encore du copié collé sans âme du rap américain. En terme de rap, sur les sept premiers morceaux, je n’ai jamais entendu ça dans ce pays. C’est tellement extraordinaire. Il donne cette impression de facilité et de fluidité dans son flow, c’est impressionnant. Chaque phrase paraît ultra travaillée, remplit de rimes riches et de jeux des mots. La technique que j’aime, le naturel. Ce fou se permet même des rimes embrassées. On n’a pas le temps de respirer quand on l’écoute. Cependant, je regrette que la qualité baisse à partir du moment où les featurings apparaissent. C’est moins bien produit et la qualité des invités est très hétérogène. La différence de niveau entre la première et la deuxième moitié du disque est abyssale. Quel dommage mais ça reste un immense classique, un chef d’œuvre du rap!
Punchline préférée: Des phases de fous depuis que mon joint s’est roulé, que j’ai roté mon poulet rôti et recraché deux îlotiers
Top 3: Repose en paix, Ecoute bien, Le bitume avec une plume