The Believer
7.5
The Believer

Album de John Coltrane (1964)

John Coltrane - The Believer – (janv. Déc. 58)


Cet album est issu de deux sessions différentes, la première date du dix janvier cinquante-huit, et contient deux pièces, « The Believer » qui constitue la face A, et « Nakatini Serenade » qui ouvre la face B. John Coltrane y joue évidemment du saxophone ténor et le fidèle Red Garland est au piano, Donald Byrd joue de la trompette, Paul Chambers tient la contrebasse et Louis Hayes joue de la batterie.


La seconde session, dont est issue la troisième pièce, « Do I Love You Because You're Beautiful » s’est déroulée au mois de décembre de cette même année cinquante-huit. Lors de cette session c’est Freddie Hubbard qui joue de la trompette, en compagnie d’Art Taylor assis à la batterie.


« The Believer » occupe l’intégralité de la face A, pourtant il n’est pas si long, treize minutes quarante-six à mon compteur. C’est une pièce mid-tempo, bien enlevée par la basse de Paul Chambers très dynamique et chantante, elle soutient le titre d’un bout à l’autre, l’accompagnement à la batterie consistant en un battement marquant strictement le tempo, avec une régularité métronomique.


La pièce est signée par un pianiste de Philadelphie, du nom de McCoy Tyner, entre valse et blues déterminé, Coltrane y déploie un solo extrêmement varié, un poil entêtant, bien pulsé par cette rythmique quasi robotique, il s’y appuie pour dérouler un discours presque hypnotique. Mais il n’est que le second dans l’ordre des solistes, après que Donald Byrd ait déroulé le fil, avec sa maestria habituelle, dans un cadre hard-bop.


« Nakatini Serenade » est basé sur un rythme Afro-latin qui balance bien lors de l’exposé de son thème, la pièce pèse ses onze minutes de bon groove et de bon swing. « Do I love You Because You're Beautiful » est la ballade de l’album, d’une durée d’environ cinq minute, jouée par la seconde formation de cet album.


C’est aussi, sauf erreur de ma part, la dernière pour le label Prestige, on y entend un bon Freddie Hubbard, c’est ainsi que se termine cet album assez court, présenté pour la première fois en mille neuf cent soixante-quatre, ce qui lui donne un côté « fond de tiroir » ou daté, alors que la musique qu’il contient est tout de même de qualité, mais pré-modal.

xeres
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le 4 mai 2025

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