En 2001, Jay-Z sort The Blueprint, son sixième album si on compte l'album The Dinasty. Et au bout du sixième album, il réussit à se réinventer avec un son beaucoup plus soul, ce qui est aidé par l'excellent travail de Just Blaze et Kanye West. Cet album sera donc évidemment une bénédiction, mais aussi un fardeau tant il sera difficile de faire une suite. C'est donc en 2002 que le rappeur sort The Blueprint 2: The Gift & the Curse.
Ce qui est souvent reproché à ce second opus, qui est en fait un double album, est un problème inhérent à ce genre de format, à savoir qu'il contient trop de morceaux déchets. Je ne suis pas vraiment d'accord. C'est vrai qu'il y a quelques morceaux pas si mémorables, mais il y en a pour moi bien moins que ce qui se dit. Jay-Z sortira même The Blueprint 2.1 qui prend seulement la moitié des morceaux de ce volume 2. Je dirai que ce qui est reprochable à l'album est plus son manque de cohérence dans le son alors que le premier volume est totalement homogène, ce qui rend assez peu pertinent le fait de l'appeler aussi The Blueprint. Hors de ça, le projet est un blockbuster où Jay-Z rappe sur tout ce qui marche à ce moment avec des invités variés et avec une équipe de producteurs monstrueuse comme d'habitude (entre autres bien sûr Kanye et Just Blaze, mais aussi les Neptunes, No I.D., Swizz Beatz ou encore Timbaland). L'album sonne comme une célébration de Jay-Z complètement épique. Je rapprocherai sans doute plus ce disque du Black Album (dont j'ai déjà parlé) que de The Blueprint (et ce n'est pas un reproche).
Finalement, même si c'est un tout petit peu trop long et que ça manque d'homogénéité, j'adore cet album qui est un très bon blockbuster.