The Cure
6.2
The Cure

Album de The Cure (2004)

chronique écrite en 2004...


Pour Cure, c'est le retour en grâce : une couverture dans les Inrocks, un article élogieux dans Télérama et j'en passe et des meilleures. Du jamais vu depuis les années 80. 2003 et 2004 auront été synonymes de compteur remis à zéro : Un DVD Trilogy pour immortaliser 3 albums emblématiques , un *Join the dots * en forme de solde de tout compte (exception faîte d'une version décente de Forever…mais je pinaille). Et puis voici cet album éponyme signé sur le label de Ross Robinson (Korn, Limp Bizkit…oups), double signe de Renaissance. Roberts Smith parle à qui veut l'entendre d'avoir retrouvé la sensation d'un premier album, déléguant volontiers une partie de sa mainmise entre les mains expertes de Ross. C'est vrai que the Cure, que tous avaient fini par rendre moribond après le calamiteux Wild mood swing, avait bien redressé la barre avec Bloodflowers. Après que le groupe ait annoncé sa fin (rengaine ultra connue), ce 13e album studio, continue sur cette bonne lancée. Evidemment, même avec un nouveau producteur, il n'est aucunement question de surprises. Pouvons-nous noter la patte Robinson donnant un son plus lourd le temps de Us of Them ? Pour le reste, The Cure n'est fait que de certitudes, comme l\'habituel single un peu faiblard (The end of the world), comme les entrées et les sorties toujours aussi soignés. Before three semble être une séquelle de Wish, tout comme (I don't know what's going) on de Kiss me kiss me kiss me ou Taking off de The head on the door. alt.end reprend même la ritournelle obsédante de in Your house. Cure n'est absolument plus révolutionnaire (il a été ô combien entre 78 et 82), la cause est entendue et ce, depuis des années. Mais c'est toujours un réel plaisir de voir que ce groupe, après 26 ans d'une carrière longue et chaotique, peut encore accoucher de titres aussi schizophréniques, touffus et denses que Labyrinth (échappé de Pornography ?), Lost et The promise. Pour créer son nouveau répertoire, Robert Smith s'en va piocher dans sa légende, l'étoffant au passage de nouvelles pages brillantes. Que le groupe anglais le plus important des années 80 puisse encore nous remuer le sang, même épisodiquement, laisse rêveur.

denizor
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de The Cure

Créée

le 10 oct. 2016

Critique lue 709 fois

1 j'aime

denizor

Écrit par

Critique lue 709 fois

1

D'autres avis sur The Cure

The Cure
Addryu
7

The Cure est énervé !?

Cet album éponyme du groupe est peut être le plus énervé de toute la discographie du groupe de Robert Smith. Souhaitant faire peau neuve avec l'aide d'un producteur qui compose avec des groupes pour...

le 9 sept. 2012

7 j'aime

The Cure
denizor
6

Critique de The Cure par denizor

chronique écrite en 2004... Pour Cure, c'est le retour en grâce : une couverture dans les Inrocks, un article élogieux dans Télérama et j'en passe et des meilleures. Du jamais vu depuis les années...

le 10 oct. 2016

1 j'aime

The Cure
MarcPoteaux
7

Critique de The Cure par Marc Poteaux

Le renouveau pour Cure ? « L’album ultime », celui dont Robert Smith est si fier, arrive enfin entre mes oreilles attentives et impatientes. Car, même sans être un die hard fan de la formation, je...

le 3 juin 2013

1 j'aime

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime